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Selon une étude publiée par l'Insee le 5 novembre, les ménages français épargnent en moyenne 11 % de leur revenu, un chiffre qui masque des différences importantes entre les catégories de population. Explications.
Selon une étude publiée par l'Insee le 5 novembre, les ménages français affichent un taux d'épargne moyen de 11 % de leur revenu disponible net, un chiffre qui masque des différences importantes entre les catégories de population : le niveau de vie, le type d'emploi, le niveau de diplôme et la composition familiale jouent un rôle déterminant dans la capacité d'épargne des ménages.
Un taux d'épargne hétérogène selon le niveau de vie
En 2022, les 20 % des ménages les plus aisés épargnent en moyenne 27 % de leur revenu disponible, tandis que les ménages situés autour de la médiane affichent un taux d'épargne de 6 %. Les ménages modestes, quant à eux, ont un taux d'épargne nul et, pour certains, un taux négatif de - 29 %, une situation qui reflète un recours à l'endettement pour couvrir les besoins essentiels.
Outre le niveau de vie, d'autres caractéristiques jouent un rôle dans la capacité des ménages à épargner. Par exemple, les ménages dont la personne de référence est titulaire d'un Bac+3 ou plus présentent un taux d'épargne moyen de 20 %, tandis que celui des cadres et indépendants atteint 22 %. En revanche, les ménages dont le diplôme est limité au brevet ou ceux sans diplôme épargnent bien moins, avec un taux moyen d'environ 1 %.
La configuration familiale influence aussi la capacité d'épargne : les couples, notamment ceux sans enfants, épargnent en moyenne 16 % de leur revenu, alors que les familles monoparentales présentent un taux légèrement négatif (-1 %).
Taux d’épargne des Français – Source : étude Insee « Consommation et épargne par catégories de ménages en 2022 »
Le poids des dépenses contraintes
Les dépenses dites contraintes, telles que les coûts du logement, les charges énergétiques et les dépenses de transport, pèsent différemment sur les ménages selon leur niveau de vie. En effet, les 20 % des ménages les plus modestes consacrent environ 34 % de leur budget à des dépenses de logement, contre 25 % pour les ménages les plus aisés. Ces dépenses fixes, souvent incompressibles, affectent la capacité des ménages à épargner et limitent la marge de manœuvre financière des foyers aux revenus plus modestes.
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