Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Des transactions foncières inédites à Lyon
information fournie par Boursorama avec LabSense 16/01/2020 à 08:30

L’année 2019 aura été marquée, pour la ville des lumières, par des cessions record de biens immobiliers. Si le maire de la ville, Gérard Collomb, se réjouit de ces transactions hors normes, d’aucuns trouvent inquiétantes ces cessions foncières au profit de bailleurs privés…

iStock-RossHelen

iStock-RossHelen

Lyon dépossédée de son cœur ?

En 2004, déjà, la société américaine Cargill avait fait main basse sur la plupart des biens du quartier Grolée. Ce même quartier a ensuite été « saucissonné » pour être revendu avec une forte plus-value, à une filiale de la Banque suisse UBS : les Docks Lyonnais. Le quartier changera une nouvelle fois de main en 2016 pour être racheté 88,9 millions d’euros par l’ADIA, un fonds souverain d’Abu Dhabi. En 2019 l’ADIA se séparait d’une partie de ces quartiers du cœur lyonnais pour des montants qui donnent le vertige et qui lui assurent un rendement autour de 4 % : en septembre, le fonds d’Abu Dhabi cédait un premier portefeuille situé rue de la République, au profit de Primonial REIM. Ce sont ainsi 14 350 mètres carrés qui changeaient de main pour 85 M€, soit 6 000 €/m2. En fin d’année2019, c’est un deuxième lot de 38 actifs situés eux aussi rue de la République, qui sont acquis par Amundi Immobilier et Crédit Agricole Centre Est. On parle alors de 71 744 M2, négociés pour un montant de 700 ME, soit un prix au M2 qui avoisine les 10 000 €.

Les commerçants du centre-ville vent debout

Le groupe Crédit Agricole devient ainsi le nouveau propriétaire des immeubles de la première rue commerçante de la ville des lumières. Il n’est pas certain que cela calme la rogne des commerçants qui déplorent depuis plusieurs années, des loyers qui connaissent des hausses exponentielles. Nombre d’entre eux ont dû fermer et ceux qui restent évoquent des loyers multipliés par 5 en sept ans. La situation est devenue intenable pour la majorité des commerçants indépendants, à l’instar de la Pizzéria Carlino, véritable institution implantée en ville depuis plus de 50 ans et qui est sous le coup d’une menace d’expulsion suite à plusieurs mois de loyers impayés. Une pétition circule afin de sensibiliser la mairie lyonnaise à la situation de ces commerçants qui, tour à tour, mettent la clé sous la porte. Contactée par le journal 20 Minutes, la mairie a assuré « soutenir les commerçants » et « déplorer » la situation. « Mais en tant que collectivité publique, on ne peut rien faire. Nous ne pouvons pas intervenir dans des contentieux opposant des bailleurs privés et des locataires », indique-t-elle.

1 commentaire

  • 16 janvier 08:41

    Ils ne peuvent rien faire, mais sont contents d'encaisser leurs gros salaires !


Signaler le commentaire

Fermer