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Crédit immobilier: ce que la hausse des taux de la BCE va changer
information fournie par Le Figaro 23/07/2022 à 07:00

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Pour la première fois en 11 ans, la Banque centrale européenne a décidé de relever son principal taux d'intérêt de 0,5%. Une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs.

Certes, la hausse du taux directeur de la BCE était prévue, annoncée en amont par sa présidente Christine Lagarde et largement anticipée par les banques. Elle a pourtant été plus élevée que prévue à + 0,5%, là où bon nombre d'observateurs tablaient sur la moitié seulement. C'est clairement une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs qui devraient voir leurs taux grimper tout comme leurs difficultés à trouver un financement. «Il va y avoir un effet ciseau, estime Me Catherine Saint-Geniest, associée en charge de la pratique de droit immobilier au cabinet Jeantet, puisque les durées d'emprunts n'ont cessé de grimper et sont quasiment à leur maximum tandis que les taux continuent leur remontée et que le HCSF exerce un contrôle drastique sur les banques.»

Une situation qui va aussi contribuer à un certain ralentissement de l'activité. «On observe déjà un tassement des prix et un ralentissement des opérations entre attentisme sur les acquisitions, difficultés grandissantes de financement et blocage actuel du neuf, compte tenu des augmentations des coûts de construction» , poursuit Me Saint-Geniest. Mais si ces éléments de hausse de taux ont déjà largement été anticipés et intégrés par les banques, l'inflation pourrait bien compliquer la donne. Surtout si les salaires et revenus ne progressent pas.

Seuls les jeunes riches en bonne santé peuvent emprunter

«Le marché est complètement bloqué, principalement par le taux d'usure, déplore pour sa part Maël Bernier, porte-parole du courtier MeilleurTaux. Les seuls qui peuvent continuer à emprunter sont des profils de 35 ans avec de bons revenus et une capacité à faire baisser les coûts d'assurance.» Tout en reconnaissant que cette décision n'est pas un événement en soit, Maël Bernier estime que la marge de manœuvre des banques s'est singulièrement réduite. «Les banques n'ont pas retrouvé leur niveau de profitabilité, souligne-t-elle. Elles prêtent désormais à 2% voire à 2,2% alors qu'au vu des tôt on devrait plutôt être à 2,7% mais elles se rapprochent alors beaucoup trop des taux d'usure actuels.»

Une lueur d'espoir, cependant, d'autres taux important pour les prêts immobiliers, les OAT , se sont plutôt détendus. Il n'en reste pas moins que selon la courtière on se dirige lentement mais sûrement vers des taux à 2,5% sur 20 ans. Cette hausse des taux ne s'accompagnera-t-elle pas rapidement d'une baisse des prix? «Pour que cela baisse de façon significative, il faut qu'il y ait beaucoup de mises en ventre sur le marché, explique Maël Bernier. Or ce n'est pas le cas.» Elle note par ailleurs que si les appartements dans les villes moyennes voient leurs tarifs baisser, ce n'est toujours pas le cas pour les maisons. Quant aux secundo-accédants qui pourraient animer le marché «ils préfèrent rester au chaud pour l'instant».

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