Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Coronavirus : le secteur du tourisme fait déjà un premier bilan contrasté de l'été 2020
information fournie par Boursorama avec Newsgene 03/08/2020 à 16:58

L'absence des visiteurs étrangers creuse un trou dans l'activité des hôteliers. (JACKY NAEGELEN / REUTERS)

L'absence des visiteurs étrangers creuse un trou dans l'activité des hôteliers. (JACKY NAEGELEN / REUTERS)

L'épidémie de coronavirus et toutes les restrictions de déplacements qu'elle a provoquées ont eu un fort impact sur le tourisme en France, déjà observable sur le mois de juillet. Si des différences notables existent entre les secteurs et les régions de l'Hexagone, de très nombreux professionnels enregistrent une baisse de leur activité.

Alors que la première moitié de l'été 2020 est déjà passée, le bilan touristique est contrasté en France, avec de grandes différences entre les régions et les types d'hébergement. Entre présence persistante du coronavirus et fermeture des frontières, peu de Français se sont risqués à l'étranger. Au global, tous types d'hébergement confondus, le secteur du tourisme enregistre sur juillet « 25 % d'activité en moins par rapport à l'an dernier » , selon Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé Protourisme.

L'absence de visiteurs étrangers fait mal

La plupart des Français ont souhaité se mettre au vert en fuyant les hébergements collectifs au profit de logements individuels, propices aux retrouvailles familiales. « Il n'y a jamais eu autant de monde dans les maisons familiales et les résidences secondaires » , poursuit Didier Arino. « Et un quart des locations meublées habituellement proposées sur les plateformes entre particuliers ne l'ont pas été, les propriétaires s'en réservant l'usage. »

Mais partout une certitude s'impose : la présence renforcée des vacanciers français ne compensera pas l'absence des visiteurs étrangers. Après un panel de 930 opérateurs (hôtels, résidences de tourisme, gîtes, campings, villages-vacances), « seulement 5 % d'entre eux font état d'une hausse de leur activité » , indique Didier Arino. « Pour 25 % elle est stable, et pour 70 % elle est en forte ou très forte baisse. »

Une hausse de la fréquentation en PACA

La situation est particulièrement compliquée dans l'hôtellerie. Le taux d'occupation est de 57 % en régions et de 33 % à Paris, selon le GNC qui regroupe les chaînes hôtelières. « Ce n'est pas un été comme les autres » , résume le secrétaire d'Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne. « Il y a beaucoup de dernière minute, et certains territoires de l'intérieur ont plus de fréquentation qu'en temps ordinaire » , explique-t-il. Dans les tendances réjouissantes, les professionnelles notent la progression du tourisme intérieur, dans des régions comme la Creuse ou la Corrèze.

La plupart des zones littorales ont enregistré de bons niveaux de fréquentation, comme dans le Finistère. La Provence-Alpes-Côte d'Azur a enregistré 22 % de touristes français supplémentaires entre le 11 et le 17 juillet par rapport à 2019. En Corse, la saison est « en demi-teinte » , selon l'Agence du tourisme de la Corse. « La semaine du 14 juillet, on était à -30 % de passagers aériens et à -33 % sur le maritime par rapport à l'an dernier. » À la montagne, juillet a vu une « clientèle plus française, plus régionale avec des 'néo-montagnards' » , selon France Montagnes.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi