Outre l'accès au logement devenu problématique dans le département, ces logements vides posent aussi des problèmes de sécurité. (Photo d'illustration) (Pixabay / neshom)
Alors que la tension locative est particulièrement forte en Charente, le taux de logements vacants dans le département était supérieur de deux points à la moyenne nationale en 2020. Plusieurs maires du département ont donc décidé de mettre en place une taxe sur les logements vacants. Une façon d'inciter les propriétaires à privilégier la rénovation de leur logement à l'abandon.
En 2020, le taux de logements vacants en Charente était de 10,6 % en 2020 selon l'Insee, soit deux points de plus que la moyenne nationale. Une situation problématique, notamment dans un contexte de forte tension locative dans le département. En conséquence, plusieurs maires ont décidé d'agir en mettant en place une nouvelle taxe sur les logements vides, rapporte Charente Libre .
Un manque de foncier
C'est par exemple le cas à Terres-de-Haute-Charente, où on compte 180 logements vacants. Le conseil municipal y a donc adopté le 11 septembre 2023 l'assujettissement des logements vacants à la nouvelle taxe d’habitation sur les résidences secondaires (THRS), la taxe « officielle » sur les logements vacants ne pouvant en effet concerner que les communes de plus de 50 000 habitants en zone tendue.
« À l’heure où il existe un réel souci sur le manque de foncier, il y a véritablement des choses à faire sur la question » , selon Jacques Chabot, président de la communauté de communes des 4B en Charente, qui recense 1 500 logements vacants. Dans d'autres villes comme à Mansle-les-Fontaines, la mairie a choisi de ne rien faire pour ne pas tendre davantage le marché, alors que beaucoup de ces logements vides seraient liés à des commerces ayant fait faillite.
Améliorer l'habitat
Dans certaines communes, le problème dépasse même la seule question de l'accès au logement puisque certaines maisons laissées à l'abandon sont dangereuses, menaçant de s'effondrer ou présentant un risque d'incendie ou d'inondation. Sur ces territoires, le levier fiscal se veut parfois « incitatif » , comme à Confolens ou à Barbezieux où des aides sont aussi proposées pour faciliter la rénovation de l'habitat.
Reste à déterminer comment les villes vont faire pour retrouver les propriétaires de ces logements vacants, dont certains ne sont pas Français. « On compte bien sur les impôts pour tenter de retrouver le propriétaire » , confie à Charente Libre Didier Boineau, adjoint au maire d'une commune de Terres-de-Haute-Charente à propos d'un bâtiment laissé à l'abandon qui a pris feu.
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