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Ces 20 villes où le pouvoir d’achat immobilier a le plus baissé depuis 2 ans
information fournie par Le Figaro 22/12/2021 à 06:00

C'est à Angers que le pouvoir d'achat immobilier a le plus fondu: -27 m² depuis fin 2019  (Crédits photo :  - Hervé Chevillot )

C'est à Angers que le pouvoir d'achat immobilier a le plus fondu: -27 m² depuis fin 2019 (Crédits photo : - Hervé Chevillot )

La crise sanitaire a plombé le pouvoir d'achat immobilier des Français. Même les villes moyennes ont été victimes de leur succès.

C'est ce qui s'appelle la rançon de la gloire. Angers, Reims ou encore Rennes ont la cote auprès des Français depuis le début de la crise . Ces villes «télétravail» séduisent de plus en plus de ménages par leur qualité de vie mais aussi leur proximité, en train, avec Paris (environ 1h30). Mais cette nouvelle attractivité, liée au Covid-19, a un coût: l'envolée des prix de l'immobilier. À Reims, le prix des appartements a ainsi grimpé de plus de 10% en un an, et celui des maisons, de 13% à Rennes . Conséquence: le pouvoir d'achat des Français plonge dans ces villes moyennes pour la plupart.

C'est à Angers qu'il a le plus fondu: -27 m² depuis fin 2019 (voir le graphique ci-dessous) , selon une étude de Meilleurtaux, courtier en crédit immobilier qui a passé au crible 20 villes de France. Soit l'équivalent d'un studio! À Reims (-13 m²) et à Toulon (-10 m²), c'est l'équivalent d'une chambre que les ménages ont perdu en 2 ans. Dans ces trois villes, vous pouvez espérer acheter au mieux un 83 m² (à Toulon) et au pire un 67 m² (à Angers) avec une capacité d'emprunt de 223.896 euros (budget moyen des dossiers traités par Meilleurtaux). En 2019, il était possible de s'offrir, dans ces 3 communes, plus de 90 m². « Reims et Angers sont très dynamiques professionnellement parlant, les mairies font beaucoup pour attirer les entreprises et les travailleurs. Elles bénéficient d'une image de marque dynamique », commente Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.

Quid des grandes métropoles qui, sans s'être vidées de leurs habitants, ont, elles, moins la cote? On aurait pu s'attendre à ce que le pouvoir d'achat augmente avec le ralentissement voire la baisse des prix. Il n'en est rien: les taux de crédit sont toujours aussi bas mais acheter un logement coûte de plus en plus cher notamment en province. Car les Franciliens n'ont pas tous mis le cap sur la campagne ou sur des villes moyennes mais plutôt des grandes métropoles régionales. Conséquence: le pouvoir d'achat résiste bien dans les 3 villes les plus peuplées. C'est le cas à Lyon et Marseille où le pouvoir d'achat immobilier a diminué de 3 m² mais où vous pourrez voir plus grand qu'à Paris: 40 m² dans la capitale des Gaules et 67 m² dans la cité phocéenne.

À Paris aussi, la baisse est limitée: -1 m² en 2 ans. Mais le pouvoir d'achat est 2 à 3 fois moins élevé qu'ailleurs. Vous devrez vous contenter d'un tout petit studio de 19 m², malgré la quasi-stagnation voire la baisse selon les quartiers, du prix des appartements . « Paris fait de moins en moins rêver , souligne Maël Bernier. Les familles qui le peuvent, aspirent donc à une autre vie en régions .» Avec le développement du télétravail, certains Franciliens ont déjà sauté le pas. Ils ont peut-être mis le cap sur Dijon, qu'on peut rejoindre en 1h30 en train depuis Paris. Malgré l'envolée des prix de l'immobilier (+9% en un an selon l'annuaire du Figaro) , le pouvoir d'achat résiste (-3 m² en 2 ans) et reste attractif: 83 m².

Reste à savoir si la situation ne va pas empirer. Avec la forte demande en faveur des villes moyennes, les prix de l'immobilier risquent de grimper encore. Sans compter la remontée des taux de crédit, que le retour de l'inflation pourrait engendrer. « Les hausses que nous observons depuis quelques semaines, pourraient se poursuivre à la rentrée mais de manière très contenue, car si elles étaient trop brutales et trop fortes, elles risqueraient de casser la dynamique du marché », assure Maël Bernier.

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