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C’est parti : les tabacs qui collectent pour Bercy !
information fournie par Boursorama avec LabSense 19/03/2020 à 08:30

Depuis le lundi 24 février 2020, le « paiement de proximité » a été mis en place dans plusieurs départements français. Les buralistes peuvent ainsi collecter les impôts locaux et autres.

iStock-bensib

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Le « paiement de proximité »

Collecter les amendes, factures de service public mais aussi les impôts locaux grâce au système électronique de la Française des jeux, voici ce que l’opération « paiement de proximité » permet aux buralistes de faire. Mise en place depuis le 24 février 2020 dans une dizaine de départements français puis étendue à l’ensemble du pays au fil des mois, elle permet aux buralistes de diversifier leur activité. En pratique ? C’est aussi simple que de jouer au PMU. Les particuliers se rendent au bureau de tabac avec leur feuille de taxe foncière ou encore leur contravention sur lesquelles apparaissent le QR Code et la mention « payable auprès d’un buraliste ». Ce dernier scanne le document et voit ainsi la somme à régler apparaître sur son moniteur. Son client procède au paiement partiel ou total et peut demander un reçu (qui prouve que le paiement a bien été effectué) mais il faut pour cela donner son nom au buraliste. Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, explique que cette opération vise à « élargir l’accessibilité d’un service public aux Français par le biais d’un réseau plus important que celui de la Direction générale des finances publiques ». Le « paiement de proximité » permet aux Français de « payer en espèces des montants inférieurs à 300 euros ou en carte bancaire sans limitation de montant ».

Un service qui ne fait pas l’unanimité

Alors que le gouvernement met en avant les atouts de ce nouveau service, les syndicats de la Direction générale des finances publiques y voient eux une privatisation d’un service public visant à démanteler ce dernier. « Ce qui était fait "gratuitement" auparavant deviendra payant pour l’État. Il s’agit d’une double privatisation, puisque les buralistes vont toucher 1,50 euro HT par opération. Mais la Française des Jeux aussi aura sa part, et on ne sait même pas ce qu’elle représente » explique à 20 Minutes Olivier Brunelle, secrétaire général adjoint du syndicat Force ouvrière de la DGFIP. Il explique en outre que contrairement au personnel de la DGFIP, les buralistes ne pourront pas vérifier l’identité des payeurs. Enfin, selon lui, il y a un vrai problème de confidentialité. Cacher l’écran ou encore mettre en place un seuil de discrétion peut en effet s’avérer compliqué dans des petits établissements. Le syndicat FO n’est pas le seul à ne pas valider cette opération « paiement de proximité ». La CGT, de son côté, pointe du doigt le coût financier comme humain de ce dispositif. Une crainte partagée par le syndicat FO puisque 1 200 trésoreries « et avec elles, des dizaines de milliers d’emplois » devraient disparaître. L’opération, qualifiée de « grande braderie du service public » par Solidaires, sera normalement généralisée à partir du 1er juillet 2020.

18 commentaires

  • 19 mars 14:45

    La sécurité on l'a plus, ils sont là pour constater, l'hôpital on l'a plus l police allemande est mieux équipé q nos hôpitaux , l'éducation on est 26 eme au classement pisa ( aucune base centrale des cours sur internet), j'ai même pas eut droit à la prime de naissance.... les seuls services qui me donnent un peu sont les privés...... à quoi servent les impôts ?


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