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Le « bien vieillir » est une préoccupation majeure des Français. Mais face au vieillissement de la population, le financement de la dépendance constitue un défi majeur qui nécessite de développer des solutions individuelles et complémentaires aux politiques publiques.
Le vieillissement de la population est une réalité qui touche de nombreux pays, et la France n'échappe pas à cette tendance. Le « bien vieillir » est une préoccupation majeure qui englobe la santé physique et le logement. En effet, selon l'enquête 2024 Amphitea – Cercle de l'épargne « Les Français, l'épargne et la retraite », 72 % des Français associent le bien vieillir à un bon état physique, un pourcentage qui augmente avec l'âge. Par ailleurs, la majorité des personnes âgées souhaitent rester dans leur logement, même en situation de dépendance. Cette aspiration soulève la question cruciale du financement de la dépendance.
La santé et le logement : deux piliers du bien vieillir
Le désir de vieillir en bonne santé et de rester chez soi est une constante parmi les différentes tranches d'âge. L'enquête montre que 55 % des 18-34 ans considèrent la santé comme essentielle au bien vieillir, tandis que ce chiffre atteint 81 % chez les plus de 50 ans. De même, 60 % des plus de 50 ans souhaitent rester dans leur logement, contre 41 % des 18-34 ans. Ce souhait de maintien à domicile traduit une volonté de conserver une certaine indépendance et de rester entouré de ses proches.
Les personnes déjà en situation de dépendance expriment également ce désir de rester chez elles, bien qu'elles soient plus enclines à envisager des solutions alternatives comme les « maisons senior ». Ces établissements offrent des logements adaptés avec des services et des soins, répondant ainsi à leurs besoins spécifiques.
La crainte de la dépendance et ses répercussions financières
La dépendance est une préoccupation importante pour de nombreux Français. Près de 6 % se déclarent en situation de dépendance, tandis que 15 % ont un membre de leur famille dans cette situation. Les femmes semblent plus préoccupées par ce phénomène, avec 18 % d'entre elles ayant un proche dépendant, contre 12 % des hommes. Cette crainte de la dépendance est également plus marquée chez les cadres (35 %) que chez les ouvriers (25 %), et elle augmente avec le niveau de revenu.
Face à cette perspective, la question du financement de la dépendance devient cruciale. La réponse dominante reste le recours à la Sécurité sociale, notamment chez ceux qui redoutent cette situation. Cependant, les personnes déjà dépendantes citent majoritairement la vente de leur logement comme solution financière (36 %), une réponse également majoritaire chez les plus de 65 ans (40 %).
Le financement de la dépendance constitue un défi majeur pour les politiques publiques. La Sécurité sociale apparaît comme la principale réponse pour une majorité de Français (48 %). Toutefois, cette solution ne peut à elle seule couvrir l'ensemble des besoins financiers liés à la dépendance, d'où l'importance de développer des solutions individuelles complémentaires.
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