Si la plupart des souscripteurs choisissent plus volontiers une assurance-vie avec fonds en euros, c'est pour éviter les risques liés aux fluctuations d'un fonds en unités de compte (ou multisupports). Il existe pourtant un moyen de « s'assurer » une garantie sur le capital investi tout en prenant le risque de miser sur les marchés : il s'agit de la garantie plancher. Plusieurs options existent alors, si votre assureur les propose, qui impliquent toutefois des contraintes et des coûts plus ou moins importants.

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Quatre types de garantie plancher
Pour éviter que le capital versé au moment du décès soit inférieur (en cas de baisse du marché) aux sommes versées au contrat, les assureurs proposent la garantie plancher. La plus répandue est la garantie simple. Elle permet d'assurer aux bénéficiaires de votre contrat qu'ils toucheront au minimum le cumul des sommes que vous y avez versées (moins les retraits que vous auriez effectués). Si vous avez par exemple versé 50 000 € sur votre contrat multisupport et qu'à la suite de la baisse des unités de compte, il n'en reste plus que 42 000 € à votre décès, l'assureur prendra en charge la différence et versera bien 50 000 € aux bénéficiaires. Si votre contrat totalise davantage que 50 000 €, les plus-values seront bien entendu reversées aux bénéficiaires. Vous pouvez aussi opter pour la garantie indexée. L'assureur applique chaque année un taux d'indexation (ou indice de référence) sur le cumul des versements afin de déterminer le capital minimum qui sera attribué à vos bénéficiaires. Si ce taux est par exemple de 3,5 % par an et que votre versement initial est de 50 000 €, le capital minimal sera de 70 530 € au bout de 10 ans. Il existe également la garantie majorée qui vous permet de définir à l'avance le capital qui sera versé au décès. Enfin, la garantie cliquet par laquelle le capital garanti correspond à la plus haute valeur atteinte par le contrat.
Lire aussi : L'assurance vie, comment ça marche ? [guide complet]
Les contraintes et les coûts
Les assureurs ne proposent pas tous ces différentes garanties et les coûts (ainsi que les conditions) peuvent varier. Les garanties plancher simple ou indexée ne peuvent être souscrites qu'au moment de l'ouverture du contrat. Elles sont souvent proposées au même tarif. Ce tarif évoluera alors en fonction de votre âge en passant par exemple d'une dizaine d'euros par an jusqu'à vos 35 ans à 375 € à 75 ans, pour un capital couvert de 10 000 €. Celles majorées ou cliquet peuvent à l'inverse être souscrites à tout moment. L'assureur pourra toutefois s'y opposer si votre âge est trop avancé (70 ou 65 ans parfois) ou si votre examen médical n'est pas bon. La plupart des garanties cessent après 75 ans, voire 70 ans chez certains établissements. Vous pouvez alors décider de souscrire une garantie « vie entière » afin de pouvoir bénéficier de la garantie plancher jusqu'à votre décès. Cette garantie est toutefois soumise à un examen médical approfondi et à un capital plancher qui peut atteindre 500 000 €.
Conseils
Veillez à connaître précisément les exclusions pratiquées par votre assureur. Il n'est pas rare en effet qu'un établissement prévoie que la garantie ne s'applique pas au décès en cas de pratique d'activités à risques ou de suicide par exemple.
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