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Airbnb : la Mairie de Paris veut « reprendre le contrôle » de centaines de logements
information fournie par Mingzi 05/05/2020 à 09:48

Avec la crise du Coronavirus, Airbnb traverse une période difficile, notamment à Paris où la plateforme propose plus de 60 000 annonce (Crédit photo: Shutterstock)

Avec la crise du Coronavirus, Airbnb traverse une période difficile, notamment à Paris où la plateforme propose plus de 60 000 annonce (Crédit photo: Shutterstock)

Dans le JDD de ce week-end, Ian Brossat, élu communiste adjoint à la maire de Paris en charge du logement, explique comment il compte profiter de la crise du coronavirus pour « reprendre le contrôle » sur des logements loués via la plateforme Airbnb.

Avec la crise du Coronavirus, Airbnb traverse une période difficile, notamment à Paris où la plateforme propose plus de 60 000 annonces. Si le site est plébiscité par les touristes et les loueurs, elle fait l'objet de vives critiques de la part de la mairie de Paris qui l'accuse de contribuer aux tensions sur le marché du logement.

La mairie de Paris accuse la plate-forme de détourner entre 20 000 et 30 000 logements

Les particuliers loueurs de logements meublés ne peuvent pas dépasser la limite de 120 jours de location par an permise sous statut non professionnel. Lorsque cette limite est dépassée, l'activité est considérée comme professionnelle et est soumise à des règles une fiscalité spécifiques. Avec l'apparition d'Airbnb, qui facilite l'accès aux locations meublées touristiques, les locations frauduleuses dans la capitale s'étaient multipliées. Des propriétaires louaient en statut non professionnel des logements meublés plus de 120 jours par an. Certains en avaient même fait une activité commerciale non déclarée en faisant l'acquisition de plusieurs appartements pour les louer aux touristes.

Dorénavant, le site Airbnb limite à 120 jours par an ses locations de meublés touristiques et tout loueur doit s'enregistrer auprès de la mairie, demander un numéro d'enregistrement et le faire figurer sur l'annonce en ligne. Cela permet de vérifier que les propriétaires s'acquittent de la taxe de séjour et qu'ils ne dépassent pas la durée limite légale de location de 120 jours par an.

En décembre dernier, Airbnb a communiqué pour la première fois des statistiques sur ses annonces de location à Paris et a indiqué que 65 000 appartements avaient été proposés à la location en 2019 et que parmi eux, 4 100 logements ont été loués plus de 120 jours dans l'année. Toutefois, la mairie de Paris conteste ces chiffres et accuse la plateforme de détourner entre 20 000 et 30 000 logements de la capitale.

« Nous entendons nous saisir de cette opportunité pour reprendre le contrôle »

Avec le confinement, l'activité d'Airbnb est réduite à son minimum et les restrictions des déplacements post confinement laissent penser que les touristes ne seront pas de retour avant quelque temps.

Dans le JDD de ce week-end, Ian Brossat constate un « effondrement inédit et spectaculaire » du nombre de nouvelles annonces à Paris. Le nombre moyen de déclarations obligatoires en mairie pour obtenir un numéro d'enregistrement tourne habituellement autour de 1 200 par mois. Sur les trois premières semaines d'avril 2020, il n'y en a eu que 40.

L'élu compte bien profiter de cette situation pour « reprendre le contrôle ». Il vise plus particulièrement les meublés touristiques achetés par des « hôtes professionnels » qui se sont lourdement endettés et qui comptaient sur des loyers Airbnb pour rembourser leurs prêts. « Il va y avoir de la casse », prédit-il dans le JDD. « La ville pourrait racheter ces logements à travers sa future foncière dévolue au locatif pour les remettre sur le marché classique. Ça concerne des centaines d'appartements à Paris »

Depuis 10 ans, les prix de l'immobilier à Paris ne cessent de grimper. Avec un prix moyen du mètre carré qui a passé le seuil des 10 000 euros, il devient de plus en plus difficile pour les classes moyennes d'accéder à la propriété dans la capitale. Pour essayer de remédier à ce problème, la Mairie de Paris a mis en place le bail solidaire, un dispositif qui permet la dissociation de très longue durée entre le foncier et le bâti. L'organisme de foncier solidaire (OFS), créé par la Mairie de Paris, achète des terrains dont elle reste propriétaire. Elle y fait ensuite construire des logements qu'elle vend à un prix attractif aux particuliers, sous conditions de ressources.

5 commentaires

  • 09 mai 09:31

    C'est sur que lorsque t'es le pays qui taxe le plus, que 95% du budget de l'état c'est de la redistribution, que tous les pauvres sans emploi veulent vivre à Paris il est urgent de spolier les propriétaires parisiens


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