
Les taux d'intérêt des prêts immobiliers ont connu en juillet 2022 leur hausse la plus forte de l'année. Photo d'illustration. (Tumisu / Pixabay)
Les taux des crédits immobiliers continuent leur hausse et atteignaient en moyenne à 1,68% en juillet 2022. Plusieurs raisons expliquent cette augmentation, dont l'inflation et les incertitudes financières liées notamment à la guerre en Ukraine. Les conséquences sont multiples pour les emprunteurs.
Les taux des crédits immobiliers continuent leur hausse. En juillet 2022, ils se sont établis en moyenne à 1,68%, ce qui constitue une augmentation de 16 points par rapport au mois de juin. Il s’agit de la plus importante hausse depuis le début de l’année, a précisé l’Observatoire Crédit logement CSA. Celle-ci était de deux points au début de l’année, en janvier et février, rapporte Capital .
Elle est passée à 10 points en mars, avril et mai pour ensuite grimper à 13 points en juin. « Le renforcement de l’inflation et la persistance des tensions sur les marchés financiers depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine ont largement contribué à cette évolution » , a analysé l’Observatoire.
Des taux qui explosent
Aujourd’hui, les prêts sur 15 se négocient en moyenne à 1,57%, ceux sur 20 ans à 1,69% et ceux sur 25 ans à 1,79%. En décembre 2021, les taux étaient respectivement de 0,86%, 0,99% et 1,13%. Bien qu’ils aient explosé, ces chiffres restent inférieurs à l’augmentation du coût de la dette française sur 10 ans. Or c’est sur cet indicateur que se basent les établissements de crédit pour établir les taux d'intérêt.
Les banques tentent de limiter au maximum la hausse pour les particuliers. En cause notamment : la faiblesse actuelle de l’usure, soit le taux maximum auxquels elles peuvent prêter. « La totalité des emprunteurs bénéficient de crédits à des taux très largement inférieurs à l’inflation, ce qui ne s’était jamais constaté depuis la fin des années 50 » , a noté l’Observatoire.
Des prêts plus longs accordés
En plus de l’augmentation des taux, le prix des logements est également à la hausse, tout comme l’apport personnel demandé. Le niveau de ce dernier a augmenté de 50% par rapport aux chiffres de décembre 2019. Les banques acceptent ainsi de prêter à des durées plus élevées.
En juillet 2022, ceux-ci avaient atteint un niveau « jamais observé par le passé » , apprend-on dans le rapport. Ce sont 65% des emprunts immobiliers qui ont été accordés sur 20 à 25 ans. Ceux ayant une durée supérieure ont quasiment disparu, suivant les recommandations du Haut conseil de stabilité financière.
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