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En cette fin de campagne de déclaration des revenus 2025, une simple case laissée vide pourrait bien vous coûter cher. Oubliée par de nombreux contribuables, la “mention expresse” permet pourtant d’éviter bien des ennuis avec l’administration fiscale. Voici pourquoi vous ne devriez surtout pas passer à côté.
Alors que la date limite de déclaration approche à grands pas pour les contribuables des derniers départements, la vigilance reste de mise. En 2025, comme chaque année, l’administration fiscale s’appuie sur les données reçues de multiples sources pour pré-remplir les déclarations de revenus : salaires, pensions, allocations, intérêts bancaires… Mais attention : pré-rempli ne veut pas dire parfait. Certaines informations, comme les dons, les revenus exceptionnels, les frais de garde ou les rachats de trimestres de retraite, nécessitent l’ intervention manuelle du déclarant .
Or, dans un contexte de renforcement du contrôle fiscal, plus d’un million de vérifications ont été menées l’an passé, la moindre anomalie ou correction peut déclencher une alerte . Même les erreurs de bonne foi peuvent donner lieu à un redressement assorti de pénalités. C’est là qu’une case bien souvent négligée peut faire toute la différence comme le révèle le média Droits-Finances : la fameuse mention expresse .
La mention expresse : une ligne capitale dans la déclaration de revenus
Nichée en fin de déclaration, la case « mention expresse » permet au contribuable d’ expliquer les raisons d’une correction ou d’un ajout effectué dans sa déclaration . Elle agit comme un bouclier juridique : en justifiant une modification, vous prouvez votre transparence et votre bonne foi. Cela peut désamorcer tout soupçon d’intention frauduleuse . Et, surtout, vous protéger de pénalités lourdes prévues par la loi qui peuvent aller jusqu’à 80 % en cas de mauvaise foi présumée.
Prenons un exemple courant : vous déclarez un don à une association non renseignée par défaut sur votre formulaire. Cette correction attire potentiellement l’œil du fisc. Mais en renseignant la mention expresse avec un justificatif (comme le reçu fiscal), vous donnez à l’administration les éléments de contexte nécessaires . Résultat : pas de suspicion, pas de relance. Ce dispositif est particulièrement utile pour les indépendants, professions libérales ou bailleurs, dont les revenus nécessitent souvent des ajustements manuels dans la déclaration.
Une modification encore possible en juin pour la déclaration de revenus
L’une des grandes tendances fiscales actuelles est l’automatisation des contrôles via des algorithmes toujours plus affûtés. Or les anomalies, même mineures, sont désormais détectées plus rapidement. Une case laissée vide, un montant rectifié sans explication, et voilà votre dossier sélectionné pour une vérification. Il est important de comprendre que ce n’est pas la correction en soi qui pose problème, mais son absence d’explication . C’est ici que la mention expresse intervient comme preuve de votre bonne foi. En résumé : mieux vaut prévenir que subir.
Si vous avez déjà validé votre déclaration sans remplir la mention expresse, pas de panique. L’administration fiscale permet de corriger sa déclaration en ligne durant tout le mois de juin. Ce service de correction est accessible depuis votre espace personnel sur impots.gouv.fr. Vous pourrez y compléter la fameuse case et y détailler, si nécessaire, les raisons de vos modifications ou omissions. Car il est important de le rappeler, la déclaration de revenus n’est pas qu’un simple exercice administratif, elle peut, en cas d’erreur ou d’inattention, avoir des conséquences importantes. Que vous soyez salarié, indépendant ou retraité, prendre quelques minutes pour justifier une modification peut être particulièrement judicieux.
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