Située dans la périphérie lilloise, à Loos, la plus haute tour d’habitation au nord de Paris vient de disparaître par foudroyage ce dimanche. Différents types de matériaux issus de cette démolition seront réutilisés dans la région.
C’est ce qui s’appelle une opération de foudroyage . Après des mois de préparation et avec le recours à 800 kg d’explosifs, il aura suffi de quelques secondes pour que les 95 mètres de la tour Kennedy de Loos (Nord) s’effondrent sur eux-mêmes. La fin des 28 étages de cette bâtisse construite en 1969 sur les plans de l’architecte Jean-Pierre Secq, marque un tournant pour le quartier des Oliveaux où elle était implantée. Un projet de transformation, engagé depuis 2015, et un investissement de 170 millions d’euros d’investissement qui doivent contribuer à rendre le quartier plus ouvert, plus vert, mieux pensé pour les familles et adapté aux enjeux contemporains.
Selon les professionnels qui ont encadré l’opération, la tour Kennedy serait le plus haut immeuble jamais démoli par foudroyage en France. Un chantier impressionnant et explosif qui n’empêche pas pour autant de minimiser les nuisances pour le voisinage tout en permettant une récupération minutieuse de certains matériaux issus de la démolition. Dès ce lundi, les 19.000 tonnes de gravats générés par l’opération doivent commercer à être évacués. Un chantier de déblaiement prévu pour durer deux mois.
Recyclage de caméras de vidéosurveillance
Pour faire de ce chantier un modèle national en économie circulaire, le bailleur social Partenord Habitat a souhaité valoriser un maximum de matériaux. Au total, 140 tonnes d’éléments réemployés, soit environ 1 % des matériaux du bâtiment, ont été récupérés, triés, reconditionnés et réintégrés dans divers projets locaux. On retrouvera ainsi les carreaux de façade symboliques de la tour Kennedy dans le bâtiment Pollet à Roubaix. Les bâtiments Musset et Saint-Exupéry à Loos recevront de leurs côtés des marches en terrazzo recalibrées. Même la très chic villa Cavrois, œuvre moderniste de l’architecte Mallet-Stevens, accessible au public à Croix, aura droit à des bordures en granit. Quant aux caméras de vidéosurveillance installées sur le site, elles seront reconditionnées pour de futurs équipements publics.
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