Une enseigne de résidences avec services destinés aux seniors ne propose pas moins de 22 visites et ateliers à travers la France pour ces journées portes ouvertes. Explications.
Pas moins de 22 résidences seniors des Jardins d’Arcadie réparties à travers tout le territoire participeront cette année aux Journées européennes du patrimoine, les 20 et 21 septembre. Sur le programme officiel ( à consulter ici ), le principe peut surprendre. Pourtant, l’enseigne qui compte une centaine d’établissements en France n’en est pas à son coup d’essai puisque c’est déjà sa troisième participation. Mais pourquoi donc le grand public envisagerait-il de visiter ce type d’habitat durant des journées portes ouvertes censées, comme le nom l’indique, donner accès à des lieux du patrimoine ? Ou alors s’agit-il de distraire les locataires avec des animations sur des sujets patrimoniaux dont ils sont souvent friands ?
Il se trouve que l’enseigne a développé un savoir-faire spécifique dans la rénovation et la transformation de bâtiments anciens pour ensuite répondre aux attentes des seniors et exploiter les lieux dans les meilleures conditions. Ces Journées du Patrimoine sont donc l’occasion de proposer au grand public de découvrir ces reconversions réussies tout en offrant aux résidents des visites, ateliers et conférences sur des thèmes qui leur parlent. «Dans la mesure où nous visons une clientèle qui a 80-85 ans et plus et qui est toujours autonome et active, une localisation en centre-ville avec des commerces et activités accessibles à pied est essentielle, explique François Salmon, DG des Jardins d’Arcadie. Or, en plein cœur de ville, hormis quelques dents creuses, la seule possibilité d’installer des établissements comme les nôtres consiste à réhabiliter et transformer l’ancien.»
Un appel d’offres de La Poste
C’est ainsi que le groupe s’est lancé dans de nombreux chantiers sur d’anciens édifices religieux (cloîtres, abbayes, couvents...) mais aussi des demeures ou hôtels anciens. Il a également décroché l’appel d’offres de Poste Immo , la filiale du groupe postal chargée des transformations du patrimoine immobilier de la société. Cette dernière gère de nombreuses transformations de grands centres postaux en logements avec une partie dévolue aux résidences seniors. «Bien sûr, cela représente de grandes contraintes architecturales avec l’obligation de conserver intégralement la «coque extérieure» de ces bâtiments, tout en les rendant parfaitement accessibles PMR, admet François Salmon. Mais cela permet de retravailler des volumes exceptionnels et de créer des appartements un peu atypiques.»
Et comme la clientèle est généralement originaire d’une commune située à une trentaine de kilomètres de la résidence, il y a de fortes chances qu’elle connaisse déjà ce bâtiment emblématique, ce qui renforce son envie d’y habiter. Parmi ces «belles endormies» qui ont retrouvé une nouvelle existence, on peut citer ce couvent du 17e siècle, à Nantes, qui accueillait déjà des expositions artistiques et des séries TV avant de recevoir des seniors. À Carcassonne, l’ancien hôtel «Le Terminus» qui remonte à 1914 peut replonger ses locataires dans le faste d’un établissement prestigieux des années folles. Parfois aussi, comme à Dijon ou à Tourcoing, ce sont de vastes demeures bourgeoises qui sont transformées. Sans oublier des bâtiments de La Poste, EDF, la Banque de France ou des Chambres de commerce qui ne répondent plus aux besoins actuels de leurs propriétaires et qui ont droit à une cure de jouvence.
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