
Paris, vue tour Eiffel (Crédits: Unsplash - Anthony Tan)
Selon le classement annuel réalisé par la banque suisse UBS, la capitale française figure parmi les trois pays les plus préservés d'un risque de krach immobilier. Ce n'est pas le cas de plusieurs villes américaines, suisses et de la capitale du Japon.
C'est sans doute le bon côté de la profonde crise immobilière qui a affecté la France et Paris en particulier. Selon le «Bubble index» (voir le document ci-dessous) , ce classement annuel réalisé par la banque suisse UBS des villes à travers le monde où le risque d'éclatement d'une bulle immobilière est le plus fort, Paris est l'une des trois villes au monde où ce danger est le moins présent. Un podium que Paris partage avec São Paulo (ville la moins à risque) et Milan (médaille d'argent). À l'inverse, Miami, Tokyo et Zurich sont les trois destinations où une bulle est le plus susceptible d'éclater . Rappelons qu'en 2019, Paris figurait parmi la liste des villes à «risque fort» de bulle immobilière dans ce même classement .
Selon l'étude, les prix de la capitale corrigés de l'inflation se seraient stabilisés à quasiment 25% sous leur pic de 2020 et progressent désormais toujours moins que les loyers, les revenus et même les prix dans les autres villes françaises. Ce n'est pas pour autant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes immobiliers pour la ville Lumière. En effet, dans la catégorie «price to income» (prix rapportés aux revenus), la section de cette étude qui évalue l'accessibilité du marché immobilier, Paris est l'une des pires villes du monde, juste derrière Hong Kong. Un travailleur expérimenté dans le domaine des services doit consacrer une douzaine d'années de salaire pour espérer s'acheter un logement de 60 m² bien placé (et même 14 ans à Hong Kong) alors qu'il faut moins de 5 ans à Miami, quelques mois de plus à San Francisco, Toronto et Los Angeles et moins de 7 ans à Francfort, Madrid ou Milan.
Loyers en hausse
Et d'ailleurs, la situation ne devrait pas s'améliorer prochainement à en croire cette étude avec un mouvement vers les banlieues bon marché. «Le durcissement des normes énergétiques entraîne des baisses de loyers sur les bâtiments inefficaces, tout en améliorant la qualité et en faisant grimper les loyers du reste du parc, ce qui grève encore davantage les budgets, souligne l'étude. Les mesures visant à accroître l'offre, comme le durcissement des règles sur les locations de courte durée, n'auront probablement qu'un impact limité.» Quant au rapport prix-loyers, Paris se retrouve cette fois-ci dans un juste milieu avec Milan ou Sydney, des villes où il faut compter près de 27 ans de loyer pour acheter son logement. Aux deux extrêmes: Miami ou Dubaï où l'on peut se contenter d'une quinzaine d'années et au pire, Zurich où pas de moins de 43 ans sont nécessaires.
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