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Montpellier: des familles expulsées d'un squat relogées par la mairie, qui tance l'Etat
information fournie par AFP 04/11/2025 à 22:02

Le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse (au second plan), le 6 juin 2025 à Montpellier ( AFP / Sylvain THOMAS )

Le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse (au second plan), le 6 juin 2025 à Montpellier ( AFP / Sylvain THOMAS )

Le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, a annoncé mardi qu'une solution provisoire d'hébergement avait été trouvée pour des familles campant devant sa mairie depuis leur expulsion d'un squat, dénonçant au passage les manquements de la préfecture sur ce dossier.

Le 27 octobre, le préfet de l'Hérault, François-Xavier Lauch, a fait procéder par les forces de l'ordre à l'"évacuation" d'un squat en périphérie de la ville, "en application d'une décision de justice".

Ces personnes expulsées -une vingtaine selon la préfecture, plus d'une trentaine, dont une quinzaine d'enfants, selon des associations-, avaient immédiatement installé un campement de fortune devant l'Hôtel de ville, où des rassemblements de soutien ont réuni plusieurs centaines de personnes.

"L'hiver approche, le froid s'installe. Personne ne devrait dormir dehors en France", a notamment dénoncé sur place la députée LFI Nathalie Oziol, en renvoyant dos à dos l'Etat et la ville.

"La préfecture manquant à ses devoirs devant la loi, toutes les familles sont prises en charge dès aujourd'hui dans des hôtels", a indiqué mardi dans un communiqué M. Delafosse.

"Une solution temporaire" qui a "été acceptée par les familles", a-t-il ajouté.

"Afin de recouvrir les frais engagés", la ville lancera une "procédure de remboursement auprès des services de l'Etat", a aussi annoncé l'élu socialiste.

Il a estimé avoir été mis "devant le fait accompli" par la préfecture sur ce dossier, alors que ces dernières années les deux parties ont pu mener conjointement des opérations de "résorption" de squats et de bidonvilles.

Sur les 21 personnes expulsées, six personnes demandeuses d'asile ont fait l'objet d'une prise en charge. Les autres font l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), avait de son côté souligné lundi dans le journal Midi Libre François-Xavier Lauch.

"La place de ces personnes est de retourner dans leur pays", a-t-il ajouté, dénonçant une "instrumentalisation politique de cette affaire".

Mardi en fin de journée, un immeuble neuf sur le point d'être livré à ses propriétaires, qui était occupé depuis lundi par plusieurs dizaines de personnes, a à son tour été investi par la police.

"Les 70 personnes présentes sur site ont été évacuées par les policiers. Il s'agissait de membres de la communauté des gens du voyage sédentarisés, disposant d'un logement et domiciliés dans le quartier de la Mosson", a précisé à l'AFP un responsable de la préfecture.

"Opération terminée. Aucun incident à signaler", a-t-il ajouté.

"Le squat est évacué et je m'en félicite (...) Je poursuivrai mon action pour lutter contre les installations illicites et pour mettre en oeuvre les décisions de justice", a commenté François-Xavier Lauch, cité par ses services.

2 commentaires

  • 17:52

    Le maire socialiste Delafosse se défosse sur l'état pour lui faire porter le chapeau ! on reconnaît bien là l'esprit des socialistes et de leur parti ou plutôt de leur groupuscule stalinien. Jamais responsable


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