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Logement neuf : 4 chiffres alarmants au 3e trimestre 2024

information fournie par Le Revenu 18/11/2024 à 15:00

Logement neuf : 4 chiffres alarmants au 3e trimestre 2024

Logement neuf : 4 chiffres alarmants au 3e trimestre 2024

La construction de logements neufs continue de s'enfoncer dans la crise au 3e trimestre 2024, selon les promoteurs immobiliers. Quelques «mesures d'urgence» sont en discussion.

L'année 2024 n'est pas encore terminée et le bilan dressé par les promoteurs immobiliers, représentés par la Fédération des professionnels de l'immobilier (FPI), tire déjà la sonnette d'alarme. Chutes des mises en construction, réservations au ralenti, prix qui reste très élevés... Retour, en chiffres, sur l'état du marché au troisième trimestre 2024.

85.800 autorisations seulement

C'est le nombre d' autorisations de construction de logements délivrées entre juillet et septembre 2024 (logements collectifs, individuels et résidences services). Des demandes en baisse de 6,7% par rapport à la même période de 2023. À titre de comparaison, entre 2015 et 2018, on enregistrait en moyenne 113.300 autorisations de chaque trimestre.

On constate encore la «frilosité des maires à l'approche des élections municipales de 2026 et des promoteurs qui déposent moins de permis», déplore Pascal Boulanger, président de la FPI. «Et ce chiffre pourrait continuer à baisser», alerte-t-il.

- 41% : plongeon des mises en vente

Le nombre de programmes mis en vente a chuté de 41% au troisième trimestre 2024. Sur les neufs premiers mois, cette diminution atteint -34%. Ce phénomène s'accompagne d'un r etrait massif des commercialisations : «Un programme sur trois mis sur le marché est retiré», explique Pascal Boulanger. Parmi ces retraits, 25 % sont liés à des difficultés de commercialisation, les autres étant motivés par des raisons techniques ou judiciaires.

Des ventes en recul de -2,5 %

Seulement 19.165 réservations de logements neufs ont été enregistrées au troisième trimestre 2024, soit une baisse de 2,5 % par rapport à l'an dernier. Les ventes individuelles progressent toutefois légèrement, portées par des conditions de crédit plus favorables pour les futurs propriétaires et la fin proche du dispositif Pinel . En revanche, les ventes en bloc, destinées aux investisseurs institutionnels (CDC Habitat, Action Logement), s'effondrent en raison de restrictions budgétaires.

4.904 euros/m2 : un prix moyen toujours élevé

C'est, en moyenne, le prix du mètre carré dans les immeubles neufs en France. Un prix élevé, mais il ne faut pas compter sur une baisse dans les mois à venir selon la FPI, en raison du coût des matières premières et des taxes, à moins d'un assouplissement des normes et d'une baisse de la TVA.

Trois propositions d'urgence

Afin d'endiguer cette chute, plusieurs amendements sont à l'étude. Lors de la Commission des affaires économiques du Sénat le 12 novembre, la ministre du Logement, Valérie Létard, confirme que le gouvernement essaie de dégripper tous les leviers.

Ainsi, le projet de loi de Finances encore en discussion prévoit une généralisation du prêt à taux zéro (PTZ) pour les primo-accédants sur tout le territoire.

Seconde proposition : l'amendement dit «Balladur» qui instituerait une exonération temporaire de droits de donation plafonnée à 150.000 euros par donataire pour une première acquisition dans le neuf uniquement en 2025 et à condition que le logement constitue la résidence principale de l'occupant durant au moins six ans. Ce dispositif Balladur, qui reprend un dispositif voté sous le gouvernement Balladur avait eu un énorme succès à l'époque et avait permis de sauver les opérations des promoteurs, expliquent les Sénateurs.

Enfin, un délai supplémentaire pourrait être accordé au dispositif Pinel dont la fin est prévue au 31 décembre 2024. Si l'on s'en tient au calendrier actuel, les investisseurs doivent signer l'acte authentique chez le notaire avant cette date. L'amendement proposé par le député Jolivet prévoit de reporter cette échéance jusqu'au 31 mars 2025 , offrant ainsi aux acheteurs la possibilité de finaliser leur acquisition jusqu'au 31 décembre 2024.

Des propositions qui pourraient freiner temporairement l'hémorragie, agissant comme une «médecine d'urgence», selon la FPI, en attendant une stabilisation des normes et des taxes.

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3 commentaires

  • 19 novembre 12:58

    L'immobilier est sinistré et la hausse des taux d'intérêt de ces dernières années n'est pas la seule raison.


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