Les acheteurs qui ont récemment déboursé 8,4 millions de dollars pour s’offrir la seule propriété de l’actrice, celle où elle est décédée, ont immédiatement réclamé un permis de démolition.
Il y a quelques semaines encore, l’affaire semblait entendue. Le seul bien immobilier jamais acheté par Marilyn Monroe , cette hacienda des années 20 du quartier chic de Brentwood, finirait bientôt en poussière. L’endroit avait été vendu le mois précédent pour la coquette somme de 8,4 millions de dollars (7,8 millions d’euros) mais visiblement les acquéreurs ne s’intéressaient pas beaucoup à l’aspect historique et de mémoire des lieux. Selon un article du New York Post , les services d’urbanisme de la ville de Los Angeles avaient donné leur feu pour une «vérification de plans» dans un projet immobilier impliquant la démolition de cette propriété emblématique. Aucun permis formel de démolition n’avait cependant été accordé à ce stade.
Une fois que la nouvelle s’est ébruitée, elle a suscité un large émoi. Si bien que le conseil municipal de Los Angeles vient de voter vendredi dernier le lancement d’un processus visant à faire de la villa de plain-pied de l’actrice un monument historique et culturel. Un classement qui empêcherait toute démolition. La motion du conseil municipal interdit par ailleurs toute modification majeure du bien tant que l’examen de son statut potentiel de monument classé est en cours.
«Mon voyage se termine ici»
Marilyn Monroe avait acheté cette demeure de 270 m² au début des années 1960 pour 75 000 $ après la fin de son troisième mariage, avec le dramaturge Arthur Miller. Située dans le quartier ce Brentwood, elle dispose de 4 chambres, d’une piscine et s’étale sur près de 2000 m² de terrain. C’était la seule propriété personnelle de l’actrice, qui a passé une partie de son enfance dans un orphelinat et une famille d’accueil. La légende du cinéma, star de films tels que «Les hommes préfèrent les blondes», «Certains l’aiment chaud» ou «Les Misfits», a été retrouvée morte dans l’une des chambres de la maison en août 1962, à l’âge de 36 ans. Elle avait baptisé sa maison «Cursum Perficio», avec un blason ornant la porte d’entrée de sa propriété avec cette citation latine signifiant «Mon voyage se termine ici».
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