Un projet onéreux puisque la Ville va devoir débourser 21,5 millions de francs, soit 23 millions d’euros, pour acquérir cette propriété.
Les habitants l’ont décidé : la maison de l’auteur de BD, créateur du personnage Titeuf, Zep , ne va pas être achetée par un illustre inconnu ou par une autre personne mondialement connue mais par la mairie. Le dessinateur Zep privilégiait d’ailleurs la cession de sa demeure à une collectivité publique.
Ainsi, 52% des votants d ’une consultation citoyenne , soit près de 23.000 Genevois, se sont prononcés dimanche en faveur du rachat de la maison de maître de 1250 m², qui comprend un immense domaine de 35.000 m² et des vignes, par la ville de Genève, en Suisse. Sur les 130.000 électeurs appelés au vote dimanche, seul un tiers s’est déplacé pour se prononcer sur l’avenir de la Campagne Masset.
C’est cet immense espace vert de 35.000 m² qui a suscité l’envie des habitants qui ont milité en faveur de l’achat par la Ville de cette demeure. Zep a d’ailleurs planté 300 arbres sur le domaine. « On pourrait y faire énormément de choses intéressantes, il faut permettre qu’un maximum de gens y rentrent d’une manière ou d’une autre que ce soit un musée, une maison dévolue au Rhône ou à la biodiversité, il faut que les gens y entrent et la visitent et car elle est magnifique et très bien conservée », se réjouit Marina Janssens, une riveraine, auprès de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes .
Entre 535.000 et 750.000 euros de dépenses pour l’entretien de la maison
«Par son vote, la population montre qu’elle a compris la nécessité d’accompagner la densification de nos quartiers par des mesures qui contribuent à améliorer la qualité de vie et de saisir les opportunités qui vont dans ce sens . À ce titre, la campagne Masset offre au public non seulement un accès à la verdure, mais aussi à un patrimoine architectural classé », souligne Marjorie de Chastonay, conseillère administrative chargée de l’aménagement, des constructions et de la mobilité, sur le site de la Ville.
Que va devenir la maison ? Pour le moment, on ne connaît pas le destin de la demeure mais l’immense terrain va devenir un parc public. Un projet onéreux puisque la Ville va devoir débourser pas moins de 21,5 millions de francs, soit 23 millions d’euros, pour acquérir cette propriété. Les opposants au projet considèrent que cet achat est « trop cher », qu’il est irréaliste étant donné le contexte budgétaire.
Des experts immobiliers estiment la valeur réelle du bien entre 10 et 16 millions. Le prix de vente serait-il surestimé ? « On estime que ça va nous coûter entre 500.000 et 700.000 francs suisses (entre 535.000 et 750.000 euros, NDLR) d’entretien, sans compter la maison », s’insurge Boris Calame, conseiller municipal (Vert’libéraux) de Genève. Un achat peu raisonnable ou l’occasion d’offrir un poumon de verdure à la population, le débat fait rage. En tout cas, les habitants ont approuvé cette dépense faramineuse.
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