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«Je suis prêt à aller jusqu’à l’hospitalisation» : un propriétaire entame une grève de la faim car son locataire ne paie plus son loyer
information fournie par Le Figaro 18/09/2025 à 06:00

Fabien louait depuis 12 ans un appartement à un ami. Il ne souhaite pas renouveler le bail afin de loger un soignant pour sa mère de 88 ans mais le locataire ne veut pas quitter les lieux.

On savait que les propriétaires pouvaient priver ses locataires mauvais payeurs de porte et de fenêtres . Un autre a démoli le mur de son propre magasin dans l’espoir de faire fuir son locataire, après plusieurs mois de loyers impayés. Un autre encore a détruit la totalité de la maison à la pelleteuse , pour mettre fin à un conflit qui l’opposait à son locataire.

À Mandelieu-la-Napoule (06), un propriétaire emploie une méthode tout aussi radicale. Fabien a entamé une grève de la faim et a tagué sur la façade de sa propriété, en lettres de couleur noire : « Rendez-moi ma maison, grève de la faim ». Un message similaire a été rédigé sur une pancarte en carton apposée sur la porte du garage : « Grève de la faim pour récupérer ma maison squattée ».

Le quinquagénaire louait le premier étage de la maison, un studio de 30 m², à un ami depuis 12 ans. Tout se passait sans encombre jusqu’en juin 2024, date à laquelle le propriétaire a informé le locataire que le bail, qui arrivait à échéance en juin 2025, ne serait pas renouvelé. « Je l’ai informé il y a quinze mois. Je souhaitais récupérer cet appartement pour loger un soignant pour ma mère de 88 ans qui est dépendante et habite à côté de chez moi. Mais il n’est pas parti et il n’a plus payé le loyer de 450 euros depuis », se plaint Fabien.

Le locataire reconnaît être dans l’illégalité

Le propriétaire ne s’alimente plus et boit uniquement de l’eau et du thé. « Je suis prêt à aller jusqu’à l’hospitalisation », assure Fabien. En colère contre son locataire, le bailleur voit la grève de la faim comme « un palliatif à la violence ». Il ne rembourse pas de crédit pour l’appartement et ne rencontre donc pas de problème financier. Mais pour lui le refus du locataire de quitter les lieux est un manque de respect et d’éthique.

La police de Mandelieu vient régulièrement effectuer des contrôles pour s’assurer que la santé de Fabien ne se dégrade pas. Le locataire, François, reconnaît être dans l’illégalité mais il affirme ne pas être en capacité de partir. Il est en situation d’invalidité depuis 2016 et ne peut plus travailler. Il est actuellement en attente d’un logement social. « Je ne suis pas un squatteur », affirme-t-il. François déplore que le propriétaire ait tenté de l’intimider à plusieurs reprises en bloquant la porte d’entrée de son logement alors qu’il était l’intérieur ou en arrachant sa boîte aux lettres. La situation est inextricable sauf si François obtient un autre logement. Les services municipaux travaillent à une proposition de relogement avec les bailleurs sociaux, rapporte Nice Matin .

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