Investissement locatif : faut-il privilégier courte ou longue durée ? / iStock.com - elxeneize
Les avantages de la location courte durée
La location de courte durée ou location saisonnière est souvent proposée sur des plateformes comme Airbnb ou Booking. Elle séduit par son potentiel de rentabilité. En effet, louer à la nuitée ou à la semaine permet d’ajuster librement les tarifs, souvent bien supérieurs à ceux d’une location classique. Pour un bien situé dans une zone touristique ou dans une grande métropole, les revenus générés peuvent être significativement plus élevés. Cette formule offre aussi une réelle liberté d’usage. Le propriétaire peut récupérer son logement ponctuellement, pour ses vacances ou celles de proches. Mais cette flexibilité a un coût.
Les inconvénients de la location courte durée
Le logement doit être entièrement meublé et régulièrement entretenu, ce qui engendre des frais récurrents et une gestion intensive. Accueil des voyageurs, ménage, maintenance et communication en ligne deviennent vite chronophages. Par ailleurs, les revenus sont tributaires de la saisonnalité. En effet, les périodes creuses peuvent faire chuter la rentabilité. Enfin, la fiscalité s’est durcie depuis 2024. Le plafond du régime micro-BIC pour les meublés de tourisme est passé de 77 700 € à 15 000 €, avec un abattement fiscal réduit à 30 %. Face à la pénurie de logements accessibles à l’année, plusieurs municipalités ont renforcé leur encadrement des locations touristiques. À Paris, Lyon ou Bordeaux, la conversion d’un logement en meublé de tourisme peut nécessiter une autorisation préalable, voire une compensation. Certaines communes limitent également la durée de mise en location à 120 jours par an lorsqu’il s’agit d’une résidence principale. Ces restrictions visent à préserver l’offre locative longue durée et compliquent parfois la rentabilité des locations de courte durée.
Les avantages de la location longue durée
À l’inverse, la location longue durée s’adresse à des locataires qui font du logement leur résidence principale. Le bail, d’un an pour un meublé et de trois ans pour un logement vide, offre une visibilité financière appréciable. Le propriétaire bénéficie de revenus réguliers, sans avoir à se soucier d’une rotation fréquente. Les charges sont en partie transférées au locataire, notamment la taxe d’habitation et les ordures ménagères. Ce mode de location limite également les coûts d’entretien. Car les locataires occupant le logement sur la durée, l’usure et les remises en état sont plus espacées. En cas de délégation à une agence, la gestion devient presque passive. C’est un modèle rassurant pour les investisseurs à la recherche de revenus pérennes, notamment dans les zones tendues où la demande locative reste forte.
Les inconvénients de la location longue durée
Si la location longue durée séduit par sa stabilité, elle impose aussi certaines contraintes. Le propriétaire ne peut reprendre librement son logement. Un congé doit respecter un préavis strict et répondre à des motifs légaux. De plus, les loyers peuvent être encadrés dans certaines villes, limitant le rendement. Le risque d’impayés existe également, même s’il peut être couvert par une garantie dédiée. Ainsi, la location longue durée repose sur la sécurité et la prévisibilité, là où la location saisonnière mise sur la flexibilité et la rentabilité immédiate. Le choix entre ces deux formules dépendra donc avant tout du profil de l’investisseur : sa disponibilité, sa tolérance au risque et la localisation du bien restent les critères déterminants.
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