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Immobilier: ces acheteurs qui se désistent pendant le confinement
information fournie par Le Figaro 10/04/2020 à 06:00

La période d’incertitude qui s’est ouverte avec le confinement lié au Coronavirus peut mettre les nerfs de certains à rude épreuve (Crédits photo : Adobe Stock -  )

La période d’incertitude qui s’est ouverte avec le confinement lié au Coronavirus peut mettre les nerfs de certains à rude épreuve (Crédits photo : Adobe Stock - )

Par peur ou par calcul, certains acheteurs renoncent en dernière minute à leur achat, profitant de l'allongement des délais de rétractation.

La période d'incertitude qui s'est ouverte avec le confinement lié au Coronavirus peut mettre les nerfs de certains à rude épreuve. Et les pousser à s'interroger encore plus s'ils ont signé une promesse de vente juste avant la crise ou si son délai de rétractation était censé arriver à son terme durant le confinement. Il est d'ailleurs d'autant plus facile de se poser ces questions et de revenir sur sa promesse de vente que l'ordonnance du 25 mars 2020 repousse jusqu'au 3 juillet le délai de rétractation de toutes les promesses qui auraient dû arriver à terme entre le 12 mars et le 24 juin 2020.

Dans ces conditions, il y a forcément eu un peu de casse avec des ventes bien lancées qui ont capoté en dernière minute. Parmi les témoignages recueillis par le Figaro Immobilier , citons celui d'un vendeur vivant dans le Sud-Est de la France qui proposait une maison de 200 m² sur un terrain de 2000 m² à Châteauneuf-de-Grasse (Alpes Maritimes), moyennant 1,15 million d'euros (frais d'agence inclus). « Une Anglaise m'a fait une offre à 990.000 euros nets vendeur que j'ai acceptée car elle était en vente depuis un an, souligne-t-il. L'offre a été validée 15 jours avant le confinement. La vendeuse est revenue vers moi, une fois le confinement officialisé, en me disant qu'elle n'avait plus les moyens d'acheter la maison à cause de l'effondrement des marchés financiers.»

Moins de 5% de rétractations

Même mésaventure pour une vente moins avancée, concernant un 4-pièces de 77 m² au 3e étage d'un immeuble de Neuilly-sur-Seine. Le logement avait été mis en vente 950.000 euros (frais d'agence inclus) dans le cadre d'une succession après une annonce publiée le jeudi 12 mars. Le 16 mars, la veille du confinement , 7 rendez-vous avaient été confirmés et sur les 3 personnes qui se sont effectivement déplacées, deux se sont dites intéressées. L'agent immobilier a reçu une offre de 880.000 euros, écrite dans un mail détaillé. Mais dès le lendemain l'acquéreur suspend son offre, se disant déboussolé et ne donne plus de nouvelles.

«Depuis le 13 mars, nous avons signé une centaine de promesses, souligne Richard Tzipine, directeur général du réseau Barnes. Après une dizaine de jours passés à encaisser le choc du confinement nous constatons que ces rétractations sont très minimes, de l'ordre de 5%. En général, ce sont les acheteurs les plus fragiles psychologiquement ou ceux qui n'étaient finalement pas motivés à 115%.» Il note par ailleurs que parmi ces rétractations, certains clients demandent à rester prioritaires après le confinement.

Lâcher la proie pour l'ombre

Une attitude qui laisse aussi à penser que certains acheteurs estiment qu'ils pourront faire des affaires moins chères dans le monde d'après. «Lâcher la proie pour l'ombre quand on a trouvé le logement de ses rêves, ce n'est pas une bonne stratégie, estime Laurent Vimont, président de Century 21 France. Il faut bien y réfléchir, les formalités risquent d'être bien plus longues ensuite et personne ne peut prévoir comment évolueront les prix.»

Chez Era immobilier, le directeur exécutif Eric Allouche minimise lui aussi ce phénomène des rétractations. «Nos agences font état de très peu de rétractations parmi leurs promesses à finaliser, précise-t-il. Et quand il y en a, les explications sont parfois curieuses comme le cas de cette acheteuse qui nous a expliqué craindre une remontée des taux alors que tout cela est encadré dans la promesse.» Selon lui, le risque qui guette le secteur tient plutôt à tous les autres éléments qui retardent voire empêche les transactions de se finaliser: les délais de traitement pour les prêts qui s'allongent, les difficultés à effectuer des diagnostics ou la quasi-impossibilité d'effectuer des déménagements.

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