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Ils ne sont plus étudiants mais ils refusent de quitter leur chambre universitaire
information fournie par Le Figaro 20/09/2025 à 07:00

Des jeunes actifs qui n’ont normalement plus rien à y faire ont décidé de rester dans leurs résidences universitaires.

Les logements étudiants, au sein des résidences universitaires, n’accueillent pas que des étudiants en cette rentrée. Des jeunes diplômés qui auraient dû quitter leur résidence universitaire, continuent de les occuper. C’est le cas de Julia, 24 ans, titulaire d’un master 2. Elle a signé un CDI en tant que consultante en transformation digitale mais elle n’a pas quitté le logement universitaire dans lequel elle vit depuis un an alors qu’elle aurait dû partir le 31 août.

« Pour trouver un logement, ils demandent au moins les trois derniers mois de salaire et un garant. Je n’ai pas tout ça. Ma mère a un salaire assez bas et elle ne peut pas se permettre de m’aider », confie-t-elle au Parisien . Elle a bien reçu un mail du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) de Paris pour lui signifier qu’elle est dans l’illégalité : « L’absence du certificat de scolarité vous expose à l’éventuelle abrogation de votre droit au logement ». Mais Julie qui vient tout juste de faire ses premiers pas dans la vie professionnelle ne parvient pas à trouver un autre logement. Elle refuse donc de rendre les clés de sa chambre, de peur de se retrouver à la rue.

Le Crous de Paris remarque « une hausse de ce phénomène cette année ». En cas d’occupation sans droit ni titre, la procédure est très cadrée : la direction générale du Crous envoie une lettre à la personne concernée, réclame une indemnité d’occupation et propose un rendez-vous avec le service social. Une procédure peut être lancée auprès du tribunal administratif en cas de difficultés persistantes. Et la personne peut être expulsée.

5 ans maximum dans un logement Crous

Le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), qui gère les Crous à l’échelle nationale, n’a pas de données exactes sur ce phénomène. « Le refus de quitter son hébergement en fin d’étude est un phénomène connu des Crous. Il est variable en fonction des villes et de la tension locative constatée. Dans la plupart des cas, il s’agit, pour l’étudiant, de finaliser un stage ou une alternance, pour quelques jours ou semaines. Dans d’autres cas, certains étudiants ayant terminé leurs études refusent de quitter leur logement l’année suivante, au détriment d’étudiants qui ont fait les démarches dans les règles et ne peuvent pas intégrer le logement qui leur a été proposé », explique le Cnous au Figaro .

Il faut savoir qu’un étudiant peut rester 5 ans au maximum dans un logement Crous, avec des prolongations possibles pour des études longues (médecine par exemple). Et ces jeunes actifs qui sont contraints de rester dans ces logements universitaires, prennent la place des étudiants. Or, les Crous hébergent 12% des étudiants. En cette rentrée, le réseau des Crous propose plus de 175.000 places d’hébergement aux étudiants, comptabilise le Cnous auprès du Figaro . Il se veut rassurant en montrant que ces jeunes actifs qui restent dans leur résidence étudiante sont un épiphénomène : « Le taux d’occupation de septembre avoisine les 100% au profit des étudiants », assure-t-il.

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