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Frais de notaire : quels meubles ou équipements peuvent-ils être déduits ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 27/09/2025 à 08:30

Lors d’un achat immobilier, les frais de notaire représentent une part importante du budget, souvent estimée à 7 à 8 % du prix d’un logement ancien en France. Ces frais englobent principalement les droits de mutation (environ 5,8 % selon les départements), la rémunération du notaire (émoluments réglementés) et des frais annexes (débours). Une astuce légale permet toutefois de réduire ces frais : déduire la valeur de certains meubles ou équipements mobiliers inclus dans la transaction.

Frais de notaire : quels meubles ou équipements peuvent-ils être déduits ? / iStock.com - marchmeena29

Frais de notaire : quels meubles ou équipements peuvent-ils être déduits ? / iStock.com - marchmeena29

Pourquoi peut-on déduire certains équipements des frais de notaire ?

Les droits de mutation, qui constituent la majeure partie des frais de notaire, s’appliquent uniquement sur la valeur des biens immobiliers (murs, terrain, éléments fixés de manière indissociable). Les biens mobiliers, comme une cuisine équipée démontable ou des meubles, ne sont pas soumis à ces droits. En les listant précisément dans l’acte de vente, vous pouvez réduire la base taxable, ce qui diminue les droits de mutation. Attention : cette déduction n’affecte pas les émoluments du notaire ni les débours, ce qui limite l’économie réelle. La déclaration doit être faite dans l’acte de vente, sinon la déduction n’est pas acceptée. Imaginons que vous achetiez un appartement à 250 000 €, incluant une cuisine équipée (valeur : 6 000 €) et des placards démontables (valeur : 2 000 €). En déclarant ces 8 000 € de biens mobiliers séparément, les droits de mutation seront calculés sur 242 000 €. Avec un taux de droits de mutation de 5,8 %, cela représente une économie d’environ 464 € (8 000 € × 5,8 %). Cette réduction, bien que modeste, peut aider à financer d’autres dépenses, comme des travaux ou une assurance habitation.

Quels biens peut-on déduire ?

Seuls les biens considérés comme mobiliers au sens du Code civil peuvent être déduits. Voici une liste non exhaustive : Cuisines équipées (uniquement les meubles démontables et électroménagers non fixés) ; Placards amovibles (non vissés ou scellés au bâti) ; Appareils électroménagers (réfrigérateur, lave-linge, four indépendant) ; Meubles meublants (canapés, tables, chaises, literie) ; Équipements de jardin (mobilier de terrasse, tondeuse). En revanche, les éléments indissociables du bâti ne sont pas déductibles, car ils sont considérés comme des biens immobiliers par destination. Cela inclut, par exemple : Une chaudière murale fixée ; Une douche, un évier ou un plan de travail encastré ; Un système de chauffage intégré. Précision : Même un élément techniquement démontable (comme une hotte vissée) peut être requalifié comme immobilier par l’administration fiscale s’il est jugé intégré au bâti. Consultez votre notaire pour éviter toute erreur.

Comment justifier la valeur des équipements ?

L’administration fiscale contrôle régulièrement ces déductions pour éviter les abus (par exemple, une surestimation des biens mobiliers). Pour justifier la valeur déclarée, vous pouvez : Fournir des factures d’achat, si disponibles, pour attester de la valeur des équipements. Estimer la valeur à l’amiable avec le vendeur, en tenant compte de l’état d’usure et de l’ancienneté des biens. Cette estimation doit rester réaliste pour éviter un redressement fiscal. L’idéal est de lister ces éléments dans l’acte authentique de vente, avec une description précise (ex. : « cuisine équipée avec électroménagers, valeur estimée 5 000 € »). Cela sécurise la transaction et limite les risques en cas de contrôle.

Une opportunité à saisir avec prudence

Cette pratique peut aider les acquéreurs à optimiser leur budget immobilier. Cependant, l’économie reste limitée (souvent quelques centaines d’euros) et ne concerne que les droits de mutation. Une surestimation des biens mobiliers peut attirer l’attention de l’administration fiscale, entraînant un redressement avec pénalités. Il est donc crucial de collaborer avec votre notaire pour garantir la conformité de la déclaration.

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