
Une part importante du parc d’ascenseurs repose sur les réseaux 2G et 3G pour leur système d’alerte. (illustration) (RoAll/Pixabay)
Les opérateurs vont progressivement éteindre leurs réseaux 2G obsolètes à partir de mars 2026. Problème : encore 232 000 systèmes de téléalarme dans les ascenseurs étaient connectés en 2G en octobre 2024, selon la Fédération des ascenseurs, soit plus d’un tiers du parc national. Les délais pour se retourner semblent intenables, rapporte Le Monde .
Un délai trop court
Les opérateurs ont prévenu de la fin programmée du réseau 2G en 2022. Un délai jugé trop court dès le départ par plusieurs organisations du milieu, comme la Fédération des ascenseurs. « Cela fait seulement quatre ans pour effectuer ces travaux, contre sept ans, en moyenne, dans les autres pays européens » , explique ainsi son président Alain Meslier.
D’autres secteurs sont concernés puisque, d’après une étude du cabinet PwC, il y avait encore début 2024 plus de 4 millions de dispositifs connectés à la 2G. Parmi eux, on retrouve des systèmes d’alarme ou de téléassistance. « Il faut bien comprendre qu’en 2022, les solutions de rechange aux équipements en 2G n’existaient pas encore » , a par exemple dénoncé Brice Brandenburg, coordinateur d’un collectif de plusieurs fédérations mobilisées sur le sujet.
Des aides insuffisantes
Pour aider à cette transition accélérée, le ministère du Logement a annoncé le 5 septembre 2025 une grande mobilisation collective associée à deux obligations. D’un côté, les ascensoristes devront obligatoirement prévenir le propriétaire d’immeuble en cas de connexion en 2G identifiée lors de leur visite de maintenance. De l’autre, tous les ascenseurs devront être mis à jour lors de leur contrôle technique qui doit avoir lieu tous les cinq ans.
Tout cela n’apporte cependant pas de solution au cœur du problème, à savoir la difficulté à réaliser les travaux requis. Le passage à la 4G d’un ascenseur se chiffre parfois à plus de 1 300 €. Si un moratoire sur les délais relatifs à la fin de la 2G a été réclamé, pour l’heure, les opérateurs télécoms se montreraient inflexibles. Ils ont évoqué une minorité de retardataires et ont assuré avoir prévenu suffisamment en amont. Le gouvernement ne devrait pas non plus leur imposer de repousser l’échéance, ne souhaitant pas avoir à leur verser des compensations financières élevées.
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