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«Elle a eu le culot de me mettre dehors de chez moi» : à bout, la propriétaire d’une maison familiale squattée vit un cauchemar
information fournie par Le Figaro 20/08/2025 à 13:55

En 2017, une famille bastiaise met en vente sa maison qui est rapidement squattée. Huit ans plus tard, elle est toujours privée de sa propriété.

Depuis huit ans, une famille bastiaise vit un cauchemar . En 2017, elle met en vente sa maison. Une femme d’une quarantaine d’années se montre intéressée. La suite, c’est une cascade de catastrophes. Le jour d’une visite avec un autre potentiel acheteur, la propriétaire s’aperçoit que la serrure a été changée. La maison est occupée par une squatteuse qui n’est autre que la première visiteuse et prétend être la propriétaire des lieux. À l’époque, la loi «anti-squats» qui permet, en théorie, d’expulser un squatteur en 72 heures, n’existait pas. Pour récupérer son logement, un propriétaire devait passer par la voie judiciaire. Et attendre des mois voire des années.

Valérie, la propriétaire de la maison bastiaise, ne pensait sans doute pas, que, dans son cas, l’affaire traînerait autant en longueur. Après de multiples batailles judiciaires, la mère de famille a dû attendre sept ans pour obtenir, le 19 février 2024, une décision de justice ordonnant l’expulsion de la squatteuse. La fin du cauchemar ? Que nenni ! Les mauvaises nouvelles s’enchaînent à nouveau. Non seulement, le préfet n’a pas expulsé l’occupante illégale peu de temps après la décision de justice mais il lui a accordé un délai très confortable avant de quitter les lieux, a appris Le Figaro .

En plus des sept ans d’attente avant que la justice lui donne raison, la propriétaire bastiaise devra patienter près d’un an et demi supplémentaire avant qu’elle puisse récupérer sa maison. « Par courrier du 21 juillet 2025, le préfet a accordé au commissaire de justice (nouvelle appellation pour huissier de justice, NDLR) le concours de la force publique afin de procéder à l’expulser à compter du 15 septembre 2025, si la personne concernée n’a pas quitté les lieux d’ici là », annonce la préfecture de Haute-Corse.

Expulsée de chez elle à cause de clémentines

Et là c’est la goutte d’eau pour la propriétaire et sa fille Isabelle ! « Je ne peux pas continuer à voir l’état de santé de ma mère dépérir », s’inquiète Isabelle qui a eu maille à partir avec la squatteuse dans une histoire aberrante. Elle a tenté de s’introduire un jour dans le jardin « pour ramasser des clémentines sur l’arbre que mon grand-père avait planté en 1933 ». La squatteuse « a eu le culot d’appeler et de me faire mettre dehors de chez moi », s’insurge Isabelle, citée par ICI (ex-France Bleu) RCFM.

Aussi aberrant soit-il, un squatteur, qui risque 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende pour avoir occupé illégalement le bien d’autrui, peut attaquer en justice le propriétaire qui s’est introduit dans son propre logement pour... violation de domicile. Et si le propriétaire se fait justice lui-même - en expulsant seul et/ou avec des amis ou des proches -, il risque, comme ces habitants de Montreuil (93) qui ont agressé des supposés squatteurs , une peine équivalente à celle des squatteurs. Jusqu’à décembre 2022, elle était même supérieure. De quoi faire enrager les propriétaires, épuisés par les longues et coûteuses procédures judiciaires.

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