
Le syndic coopératif implique la désignation d'un des copropriétaires comme président du conseil syndical. (illustration) (Free-Photos / Pixabay)
La gestion des copropriétés de petite et moyenne taille connaît depuis peu une petite révolution. De plus en plus de résidences optent en effet pour un syndic coopératif. Ce mode d’autogestion, qui passe par un conseil syndical au sein duquel siègent des copropriétaires, présente plusieurs avantages. Il est à la fois plus économique et plus réactif en cas de problème qu’un syndic professionnel, incarné par un cabinet de gestion. L'éventuelle transition vers une telle organisation nécessite toutefois d'être informé sur la manière dont elle fonctionne, explique SeLoger .
30 % de charges en moins
Dans ce système, c’est le président du conseil syndical qui endosse le rôle de syndic. Avec les autres membres, ce propriétaire forme un conseil qui est collégialement en charge des missions classiques d’un syndic : collecte des charges de copropriété, réunion des assemblées générales, gestion du budget, des demandes et des contrats ou encore maintien du respect du règlement intérieur. Des experts externes peuvent être ponctuellement appelés à la rescousse.
Se passer d’intermédiaire permet de réduire les coûts. Il est ainsi possible d’économiser jusqu’à 30 % du montant des charges courantes, sans compter les économies réalisées après la renégociation des contrats ou l’arrêt de certaines dépenses jugées superflues par les copropriétaires. Car le syndic coopératif, c’est aussi et avant tout l’occasion de revenir à une gestion de proximité directement par les habitants, avec à la clé des décisions souvent plus rapides et plus transparentes.
Un cadre à respecter
Dans cette configuration, les missions d’un syndic doivent cependant toujours être remplies avec la même rigueur et le même respect des obligations. Pour faciliter et professionnaliser l'autogestion, des plateformes en ligne proposent des interfaces et des outils pour aider les copropriétaires souhaitant sauter le pas : documents juridiques préremplis ou encore aides à la comptabilité et aux appels de charges. De quoi s’assurer du respect du cadre légal, de la tenue d’une comptabilité sérieuse et de la bonne convocation des assemblées générales.
Malgré ces aides, le modèle du syndic coopératif peut ne pas convenir à toutes les copropriétés. Il est en effet particulièrement adapté aux résidences de moins de 50 lots dans lesquelles règne déjà une certaine harmonie entre voisins. Pour que cette organisation porte ses fruits, les membres du conseil syndical doivent enfin avoir plus de temps du temps et de volonté de s’impliquer véritablement dans le projet collectif que lorsque la gestion se fait via un syndic professionnel.
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