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Des appartements énergivores transformés en maisons avec un DPE A
information fournie par Le Figaro 12/02/2023 à 07:00

Ce chantier peu ordinaire, dans l’Oise (60), a coûté plus de 3 millions d’euros et a reçu une subvention de l’État.

« Souvent, ce sont des maisons bourgeoises ou des châteaux que l’on transforme en appartements . Là on a fait tout l’inverse, une grande première pour nous », se réjouit Édouard Duroyon, directeur général de la S.A. HLM de l’Oise, bailleur social à l’origine de la transformation hors-norme de 34 appartements délabrés en 17 maisons individuelles quasi flambant neuves, en centre-ville de Tricot, dans l’Oise (60). Les immeubles de 1979 étaient dans un état délabré. « C’était une verrue. Des réseaux de drogue s’y étaient implantés. La transformation du bâti existant redore l’image de Tricot », assure Francis Soetaert, le maire de la commune.

Les édifices ont été évacués en 2016 et l’ensemble devait être rasé en 2017. Une construction en ossature bois était censé voir le jour à sa place mais le bailleur social a dû revoir sa copie, les Architectes des bâtiments de France ne validant pas la démolition. Les deux bâtiments prennent en effet place dans le périmètre de l’église. « Comme on a plus de besoins de maisons à Tricot que d’appartements, on s’est dit qu’on allait découper les appartements existants en bandes. Le séjour et la cuisine de chaque maison se situent en rez-de-chaussée puis on retrouve deux pièces à l’étage et encore deux autres pièces au deuxième étage et des combles au dernier étage », retrace Édouard Duroyon. Une manière de limiter l’empreinte carbone des édifices. Cette réhabilitation hybride n’est pas une construction neuve car le bâti a été conservé, ni une réhabilitation de l’ancien puisque l’usage a été transformé.

Une prouesse technique

Visuellement, vous verrez peu de différences quant au bâti extérieur. Il n’a pas été touché à l’exception de la toiture qui a été refaite, des menuiseries qui ont été changées et des balcons démontés pour créer des façades lisses. À l’intérieur, tout a été remis à nu, du sol à la plomberie en passant par l’électricité. Les locaux poubelles ont été aménagés en logements afin de profiter de cette surface en rez-de-chaussée. Quant aux cages d’escalier, elles ont été conservées et permettent d’accéder aux combles pour la maintenance technique des VMC. Chaque maison est dotée d’un jardin privatif clôturé de 30 à 60 m² avec un abri de jardin et de deux places de parking, une en sous-sol (qui existait déjà l’époque des appartements) et une en extérieur.

Et cette transformation s’accompagne d’une véritable prouesse technique: le passage de l’étiquette énergétique G (logement énergivore) à l’étiquette A (logement économe) . Les bâtiments ont été désamiantés et isolés et des pompes à chaleur air-eau ont été installées dans chaque maison à la place du chauffage électrique et la plomebrie a été remise à neuf, ce qui a littéralement transformé la performance énergétique des bâtiments.

De 288 à 550 euros par mois de loyer

Toutefois, le chantier a coûté plus de 3 millions d’euros alors qu’une opération de destruction-reconstruction aurait coûté moins cher. Le chantier a reçu une subvention de l’État dans le cadre du plan de relance thermique à hauteur de 187.000 € et le reste a été financé par la S.A HLM de l’Oise. « Ce n’est pas forcément reproductible partout. Là on n’avait pas le choix et ce projet aura plus une valeur de démonstrateur », reconnaît Édouard Duroyon. Les locataires qui ont emménagé dans les maisons paient un loyer très modéré, allant de 288 € pour les T3 de 60 m² à 550 € maximum pour les T4.

Comment le bailleur retrouve-t-il un équilibre financier? « En tant que bailleur social, nous empruntons sur des longues durées, de 40 à 50 ans, et nos conditions d’emprunt sont plus intéressantes que pour un particulier. Un investisseur privé n’irait pas investir une telle somme à Tricot. On retrouvera nos fonds propres d’ici 40 à 50 ans environ », concède le directeur général de la S.A. HLM de l’Oise. Il assure toutefois que les logements ont été pris d’assaut, ce qui a permis de les occuper rapidement. « On a reçu 50 demandes pour 17 logements. Cette réhabilitation nous a apporté 16 enfants et on est satisfaits car les effectifs baissent toujours et là on va pouvoir maintenir la cantine, ce qui nous sécurise », commente le maire de la commune.

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