
(Crédits: Unsplash - Janko Ferlic)
Philippe a fait face à trois refus de ses demandes pour remplacer ses vieilles fenêtres en bois par des menuiseries en aluminium.
Décidément, le dialogue entre les Architectes des Bâtiments de France (ABF) et les propriétaires immobiliers reste délicat. Pour toutes les personnes vivant dans un périmètre relevant des ABF, entreprendre des travaux peut rapidement virer à la galère pour répondre à diverses contraintes esthétiques, de couleur, de matériaux etc. Des difficultés qui ont d'ailleurs poussé le Sénat à faire évoluer ce périmètre et améliorer les relations avec la population . De son côté, un habitant de Seiches-sur-le-Loir, ne semble pas avoir bénéficié de ces rapports apaisés.
Comme le rapporte Le Courrier de l'Ouest , cet administré d'une petite commune du Maine-et-Loire se bat pour rendre son logement vivable en remplaçant ses anciennes fenêtres en bois avec de petits carreaux. Problème: l'Architecte des bâtiments de France ne l'entend pas de la même oreille et estime que le projet de Philippe avec ses menuiseries en aluminium avec de plus grands carreaux dénaturerait la façade de sa maison des années 30. Il précise même que: « le projet dégrade l'ensemble harmonieux des abords du monument historique et tend à porter atteinte à celui-ci. » Résultat: les demandes de Philippe ont été rejetées par trois fois en un an, alors qu'il s'était déjà imprudemment lancé dans des travaux préparatoires en supprimant son isolation.
Une « aberration »
C'est ainsi que le presque sexagénaire se retrouve dans un imbroglio administratif avec un logement insalubre ouvert aux quatre vents sans possibilité de mener à bien son chantier. L'homme qui avait affronté il y a peu un AVC a dû passer un hiver à grelotter chez lui malgré un gros renfort de granules de bois avant de se retrouver à stocker dans son salon tout le matériel d'isolation prévu pour son logement. Une situation qui a ému deux élues de sa commune: l'adjointe aux affaires sociales, Marie-Claire Marion, et la conseillère municipale Raymonde Fouquet. Ensemble, elles ont décidé de dénoncer ce qu'elles considèrent comme une « aberration » .
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