Le célèbre écrivain est enterré dans le jardin de son ancienne demeure, sur l’île d’Oléron, actuellement mise en vente pour près d’un million d’euros.
« Ici, dans le jardin de la maison des aïeules, Pierre Loti repose sous le lierre et les lauriers ». Cette plaque de pierres indique que l’écrivain Pierre Loti, auteur notamment du livre Le mariage de Loti ou encore Pêcheur d’Islande , repose dans son jardin. Là, dit-il, « je serai tranquille dans la bonne paix de la campagne, loin de tous, à l’abri des curiosités profanes ». Mais, aujourd’hui, les descendants de l’écrivain, se séparent à regret de la demeure dans laquelle leur illustre ancêtre est enterré, sur l’île d’Oléron. La maison blanche aux volets verts est mise en vente par le groupe Mercure et affichée au prix de 997.500 euros, soit près d’un million d’euros.
La demeure de 450 mètres carrés, avant de tomber entre les mains de l’écrivain, était pendant longtemps la propriété de sa famille maternelle. Elle est ensuite devenue un pensionnat dans les années 1830 puis une école protestante. Pierre Loti en a fait l’acquisition en 1899 et l’a nommée «maison des aïeules» en hommage à ses ancêtres. Il souhaitait être enterré dans le jardin de sa maison .
Une maison qui se transmet de génération en génération
La propriété est toujours restée dans la même famille, après le décès de l’auteur. Le fils de l’académicien français l’a vendu à ses cousins mais ces derniers n’ont plus les moyens de la garder. C’est donc à contrecœur qu’ils mettent en vente la propriété. Les futurs acquéreurs devront toutefois respecter une contrainte. Il s’agit d’ un droit de visite des descendants de Pierre Loti afin qu’ils puissent accéder à la sépulture de leur ancêtre. Cette servitude perpétuelle se limite aux membres de la famille de Pierre Loti toutefois.
La demeure n’est pas ouverte au public, l’écrivain ayant interdit toute autre visite. « Comme il redoute les intrus et les gens trop curieux, il a établi une liste d’une dizaine de personnes, les seules autorisées à se rendre près de sa tombe, deux fois dans l’année seulement. Toujours selon sa propre volonté, cette liste devra être remise aux locataires qui se succéderont dans la vieille demeure et qui seront les seuls gardiens de la sépulture », soulignent Christian Genet et Daniel Hervé, sur le site de l’association internationale des amis de Pierre Loti.
Les acquéreurs ne peuvent pas demander un déplacement de la sépulture . Seuls les proches parents peuvent le demander et cette faveur est soumise à l’approbation du maire de la commune. Cette obligation ne devrait pas être un obstacle pour les futurs propriétaires : « Le terrain est en profondeur et la tombe est tout à fait à l’extrémité du jardin, pas loin d’une allée, donc il y a moyen d’y accéder autrement », souligne l’historien et biographe de Pierre Loti, Alain Quella-Villéger, auprès de France 3 .
Autre contrainte : l’intégralité de la propriété est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques, pour effectuer des travaux il faudra donc obtenir une autorisation de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).
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