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«Ça fait trois ans qu’on se prive pour quelque chose qu’on n’aura plus»: le terrain qu’ils ont acheté s’avère complètement pollué

information fournie par Le Figaro 14/11/2025 à 06:15

Julien et Sonia souhaitaient faire construire leur maison en Seine-Maritime mais lors des premiers travaux de terrassement, le constructeur a découvert une épave de voiture et d’autres déchets enfouis rendant le terrain inconstructible.

Aucun enfant ne court sur la pelouse. Aucun rire ne vient perturber le silence qui règne sur la parcelle. Le terrain de 1200 m² acquis par Sonia et Julien pour 66.000 euros, dans le hameau d’Estouteville-Ecalles, à Buchy, en Seine-Maritime, est inconstructible. Impossible donc de faire ériger une maison et de voir gambader les 4 enfants du couple dans le jardin. Une carcasse de voiture, des moteurs non vidangés, des batteries, un fût d’huile et des plaques de fibrociment ont été enfouis dans le sol, polluant le site.

Un commissaire de justice est venu établir un constat. Il a relevé une odeur d’huile ou autre fluide nauséabond. D’après des photos qui datent de 2023, un garage était construit sur cette parcelle avec une toiture en fibrociment et un poteau de clôture. Les bâtiments ont peut-être été détruits sur place et enterrés avant la vente, ce qui expliquerait les déchets cachés sous la terre. Une étude de sol a ensuite été menée, que les vendeurs ont accepté de financer, à hauteur de 1500 euros. Sa conclusion ? Des fondations plus profondes vont devoir être implantées en raison de la mauvaise qualité du terrain. D’après le devis du constructeur, 50.000 euros supplémentaires seraient nécessaires pour ces fondations, une somme que le couple ne peut pas trouver.

Rembourser le prêt relais sans avoir vendu leur maison

Les frais à engager ne se limiteront pas à ces 50.000 euros. Le terrain doit être dépollué pour que les travaux puissent reprendre. « D’après le constructeur, d’après l’entourage, on pourrait vite monter à six chiffres» , confie Julien. Sans compter que Julien et Sonia doivent rembourser 90.000 euros à la banque, pour financer leur prêt relais. Une somme qui aurait dû être financée par la vente de leur maison actuelle. Ils croulent aujourd’hui sous les dettes.

Les vendeurs ont passé sous silence l’existence de ces déchets. Les gendarmes assurent pourtant que la voiture retrouvée appartient à l’un des anciens propriétaires, d’après le numéro de série retrouvé. « Ç a fait trois ans qu’on ne part plus en vacances, on se prive pour quelque chose qu’on n’aura plus », se désole Sonia auprès de France 3 Normandie .

Julien et Sonia ont porté plainte en juin mais ils n’ont pas de nouvelles de la justice depuis. Ils souhaiteraient faire annuler la vente pour repartir à zéro et se projeter peut-être sur un autre projet immobilier. Pour le moment, ils ne savent plus vers qui se tourner pour s’en sortir.

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