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5 choses à savoir sur le Chrysler Building, icône new-yorkaise à vendre
information fournie par Le Figaro 12/01/2019 à 07:00

EN IMAGES - Joyau Art Déco de Manhattan, ce superbe gratte-ciel datant de 1931, est mis en vente par ses propriétaires émiratis et américains. À défaut d’en connaître le prix actuel, voici cinq informations à retenir sur cet emblème de la ville.

Le Chrysler Building, l’un des bâtiments les plus emblématiques de New York, a été mis en vente par ses propriétaires, la société d’investissement émiratie Mubadala et le groupe immobilier Tishman Speyer. Officiellement, les propriétaires n’ont pas fixé de prix de vente. Considéré comme un chef-d’œuvre Art déco, le Chrysler Building avait été acquis en 2008 par Mubadala, qui avait acheté 90% du capital, Tishman Speyer, seul propriétaire depuis 1997, en ayant conservé 10%.

Cette mise en vente intervient dans une conjoncture difficile pour l’immobilier de bureaux à New York en général et à Manhattan en particulier. Le quartier de Hudson Yards, sur la rive ouest de Manhattan, doit bientôt être achevé avec plus de 1,6 million de mètres carrés de bureaux et de logements flambant neuf, ce qui augmente encore la pression à la baisse pour les immeubles anciens.

1) L’évolution du prix

À l’origine, c’est Walter Chrysler lui-même, fondateur de la marque automobile, qui a financé les travaux de construction, soit 15 millions de dollars, à l’époque. Dès 1957, l’immeuble qui avait été revendu une première en 1953 passe aux mains des magnats de l’immobilier Sol Goldman et Alex DiLorenzo pour 42 millions de dollars. Lorsqu’ils connaissent des difficultés financières et après le décès de DiLorenzo en 1975, la propriété du gratte-ciel revient en 1978 à la Massachusetts Mutual Life Insurance Company. Elle le revend dès l’année suivante à Jack Kent Cooke, un investisseur de Washington. Les indiscrétions de l’époque évoquent un prix avoisinant 90 millions de dollars. En 1997, Tishman et Speyer auraient déboursé entre 210 et 250 millions pour acquérir l’ensemble avant d’en tirer 800 millions lors de la revente de 90% du capital à Mubadala en 2008. Prochain épisode?

2) Un terrain en location

Le terrain sur lequel se dresse Chrysler Building est une parcelle trapézoïdale mesurant à peine plus de 3100 m². Il se situe à l’angle de la Lexington Avenue et de la 42e rue, dans le quartier de Midtown. Sa particularité, c’est qu’il n’appartient pas au propriétaire de la tour mais à l’université privée, Cooper Union qui a reçu ce terrain en 1902. Depuis 1921, ce terrain est en location. En 1997, Tishman Speyer avait négocié un bail de long terme jusqu’en 2147 avec la faculté, qui prévoyait que le loyer annuel passe de 7,8 millions de dollars en 2017 à 32,5 millions entre 2019 et 2027. À ce tarif, cela représente toujours près de 750 euros mensuels de location pour chaque mètre carré de terrain. Fin 2017, la valeur seule de ce terrain avait été estimée à 679 millions de dollars.

3) Un record et une première mondiale
S’il n’est pas resté bien longtemps la plus haute tour du monde (11 mois avant d’être dépassé par l’Empire State Building), ce bâtiment serait toujours la plus haute tour en briques du monde, avec une infrastructure métallique. Pas moins de 3,83 millions de briques ont été posées manuellement pour construire ce qui reste la huitième plus haute tour de New York. Par ailleurs, le hall du bâtiment accueille ce qui est considéré comme la première horloge digitale du monde.

4) Une polémique avec l’architecte

Si le bâtiment est considéré comme chef-d’œuvre Art Déco, son commanditaire Walter Chrysler n’en a éprouvé aucune reconnaissance vis-à-vis de l’architecte, William Van Alen. Il avait en effet refusé de payer les 6 % du coût total de l’immeuble que l’architecte réclamait (soit 900.000 dollars), un taux assez standard pour l’époque. Il estimait que l’architecte avait été déjà rémunéré en obtenant des pots-de-vin de sous-traitants. Van Alen finit par obtenir gain de cause au terme d’un procès.

5) Clin d’œil automobile

Le Chrysler Building est richement décoré aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. On remarque très bien ses décorations d’angle en acier inoxydables. Ces décorations les plus basses (au 24e étage) représentent des ananas tandis que les autres font directement référence aux modèles automobiles Chrysler de l’époque. Les ailes (au 31e étage) et les aigles (au 61e étage) évoquent clairement les ornements de capot et les bouchons de radiateurs de la marque.

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