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Assurance-vie : les cinq éléments que vous devez surveiller
information fournie par Boursorama 30/11/2017 à 10:25

l'association CLCV s'est intéressé aux rendements servis dans les contrats d'assurance-vie ( Crédits : Adobe Stock )

l'association CLCV s'est intéressé aux rendements servis dans les contrats d'assurance-vie ( Crédits : Adobe Stock )

L’association CLCV s’est penchée sur les pratiques des compagnies d’assurances lorsqu’elles commercialisent leurs contrats. Elle déplore un manque de clarté de la part des assureurs au détriment du consommateur.

Alors que l’annonce des premiers rendements servis sur les fonds en euros au titre de l’année 2017 par les compagnies d’assurances ne devrait plus tarder, l’association de consommateurs CLCV vient de publier une enquête à charge sur le placement préféré des français.

Une pratique des professionnels qui manque de clarté

Dans le cadre de son enquête qui englobe à la fois les compagnies traditionnelles, les mutuelles, les associations d’épargnants et les banques et porte sur les contrats diffusés sur la période 2000-2017, l’association indique les difficultés rencontrées pour pouvoir identifier précisément les contrats commercialisés. Certains sont identiques mais présentés par les enseignes sous des noms différents et d’autres sont des clones de versions existantes mais avec des différences dans les garanties proposées.

Faciliter l’identification des contrats

Pour l’association il est inadmissible que : « des produits complexes comme l’assurance-vie ne puissent pas être plus facilement identifiables ». C’est la raison pour laquelle elle propose une modification des pratiques en la matière en obligeant à : « une numérotation ou l’apposition d’un millésime annuel qui permettrait de lever cette ambiguïté. La mise en place d’une codification, comme il en existe déjà pour d’autres produits tels que les valeurs mobilières (code ISIN), pourrait aussi être envisagée ».

Trop de contrats ne répondent pas à une demande des consommateurs

La CLCV constate également que beaucoup d’établissements ne mettent pas en avant leurs contrats sur un plan médiatique au-delà de la période de huit ans (qui correspond à la maturité fiscale de l’assurance-vie). « On constate donc une surproduction de contrats d’assurance vie qui ne répond pas à une demande des consommateurs. Le marché est saturé et perd en lisibilité, vraisemblablement pour des considérations marketing », indique l’association.

Des frais insuffisamment pris en compte par les consommateurs

Les frais moyens de commercialisation que le souscripteur paye à chaque fois qu’il fait un versement sont de 2,62 %. Les frais de gestion qui sont pris tous les ans sur le capital qui a été investi sur le contrat sont de 0,70 % sur le fonds en euros et de 0,80 % sur les supports en Unités de Compte. « Les consommateurs sont souvent plus sensibles aux frais de souscription alors que, plus la durée d’investissement est longue, plus le poids des frais de gestion est important », précise la CLCV.

Lire aussi // Faites le tri dans vos contrats d’assurance-vie

Des rendements qui font le grand écart

Un constat dressé par l’association concerne les écarts entre les contrats. Le taux servi sur les fonds en euros en 2016 varie ainsi de 3.50% pour les meilleurs contrats à 0.25% pour les contrats les moins rentables et fermés à la commercialisation. Soit quatorze fois moins ! En analysant les performances des contrats de plus de huit ans, la CLCV a mis en avant que la performance moyenne dégagée par le portefeuille d’actifs était de 34,31 %. Avec un minimum à 27,29 % et un maximum de 49,90 % pour les meilleurs gestionnaires. « Dans le même temps, le rendement servi au client est de 25,75% soit un écart de 8 points avec le taux moyen des actifs », indique l’association qui conclut que la sélectivité du consommateur est cruciale dans le choix d’un contrat rentable car l’importance des frais pris par l’assureur n’explique pas tout. « Le consommateur investisseur doit légitimement s’interroger sur cet écart et sur l’usage qui est fait des fonds qui ne sont pas redistribués ». A cet égard la CLCV milite pour une remise à plat de l’information donnée aux clients en la matière.

L’attribution d’un rendement dépend de la stratégie commerciale de l’assureur

Dans le monde des compagnies d’assurances, il est d’usage de dire que le taux de l’année d’un fonds en euros ne se constate pas mais qu’il se calcule. Une pratique confortée par l’analyse de la CLCV qui précise qu’en plus de la décision du professionnel sur le niveau du taux servi « des considérations marketing le conduisent à privilégier tel ou tel contrat en fixant des taux plus attractifs sur les contrats dont on veut pousser la commercialisation ». Les contrats fermés à la commercialisation sont les premières victimes de cette stratégie. Ainsi selon les calculs de la CLCV, sur 8 ans, le taux servi sur les contrats fermés aux nouvelles souscriptions est de 25.62% alors qu’il est de 27,13 % sur les contrats encore commercialisés. Des points de vigilance qui doivent autant attirer la vigilance d’un nouveau souscripteur que d’un épargnant qui dispose déjà de contrats anciens.

A. L. (redaction@boursorama.fr)

2 commentaires

  • 30 novembre 12:11

    "Les frais moyens de commercialisation que le souscripteur paye à chaque fois qu’il fait un versement sont de 2,62 %." Désolé mais en dehors d'un contrat commercialisé par un établissement bancaire ayant pignon sur rue, tous mes autres contrats ne supporte aucun frais de versement car ce sont des contrats souscrits via Internet et en toute connaissance de cause contrairement à ce qu'affirme cette association qui manifestement n'est capable de gérer que des produits types livrets!!!


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