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Jeux Olympiques 2024 : les risques et bons plans de sous-louer son logement
information fournie par BoursoBank 10/12/2023 à 08:00
Temps de lecture: 3 min

(Crédits photo : Adobe Stock - Emblème des Jeux Olympiques Paris 2024 devant l'Hôtel de ville)

(Crédits photo : Adobe Stock - Emblème des Jeux Olympiques Paris 2024 devant l'Hôtel de ville)

Les plateformes de location d'appartements et les hôtels se frottent les mains à l'approche des Jeux Olympiques 2024 en France car de fortes hausses sur les prix des loyers et nuitées sont attendues entre le 26 juillet et le 11 août 2024. Certains Français ont même décidé de partir au vert pour laisser la place à des locataires, prêts à payer le prix fort pour habiter à proximité des stades. Point sur un phénomène immobilier inédit, susceptible de comporter des risques, notamment en cas de sous-location.

Quelles villes françaises sont concernées par l'organisation des JO 2024 ?

Selon la mairie de Paris, 16 millions de touristes s'apprêtent à assister aux Jeux Olympiques qui se tiendront dans l'Hexagone entre le 26 juillet et le 11 août 2024.Quant aux Jeux Paralympiques, ils se dérouleront en décalé, entre le 28 août et le 8 septembre 2024.

En fonction des disciplines et épreuves sportives concernées, une quinzaine de villes françaises sont mobilisées pour offrir au public du spectacle sur 35 sites différents (1) :

  • En région parisienne : Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-et-Marne et Seine-Saint-Denis.
  • En province : Bordeaux, Nantes, Lyon, Saint-Etienne, Nice, Marseille (football), Lille (basketball et handball), Marseille (voile) et Tahiti (surf).

Que peuvent espérer les propriétaires et hôteliers pendant la période des JO 2024 ?

Les majorations de prix des nuitées estimées pendant la durée des JO 2024 en France peuvent paraître très excessives. Voici quelques exemples du phénomène de tarification dynamique d'après le comparateur de locations immobilières Likibu (2).

En région parisienne, les hausses de tarifs des nuitées pendant les JO sont dissuasives

Il apparaît qu'un certain nombre de communes de la petite à la grande couronne vont subir des augmentations tarifaires sur leurs hébergements temporaires :

  • Ile-de-France : +199% entre l'été 2023 et l'été 2024 (prix projeté : 537 euros).
  • Paris : +219% entre l'été 2023 et l'été 2024 (prix projeté : 724 euros).
  • Saint-Denis : +270% entre l'été 2023 et l'été 2024 (prix projeté : 485 euros).
  • Colombes : +293% entre l'été 2023 et l'été 2024 (prix projeté : 451 euros).
  • Versailles : +315% entre l'été 2023 et l'été 2024 (prix projeté : 531 euros).

Les villes de province affichent elles aussi des augmentations à la nuitée très significatives

Les communes hors IDF concernées par les infrastructures Olympiques vont aussi voir leurs tarifs de locations immobilières s'envoler :

  • Nice : +6% entre l'été 2023 et l'été 2024 (base de prix estivale déjà élevée d'où une progression contenue).
  • Châteauroux : +78% entre l'été 2023 et l'été 2024 (prix projeté : 137 euros).
  • Bordeaux : +20% entre l'été 2023 et l'été 2024 (prix projeté : 159 euros).
  • Lyon : +65% entre l'été 2023 et l'été 2024 (prix projeté : 170 euros).
  • Nantes : +48% entre l'été 2023 et l'été 2024 (prix projeté : 124 euros).

Une tendance à nuancer : 90% des touristes attendus pour l'occasion devraient venir de France et une grande partie d'entre eux devrait avoir la possibilité de se loger par leurs propres moyens et gratuitement : dans leur famille ou chez des amis (3).

Quels sont les risques et inconvénients de sous-louer son bien immobilier ?

Des problèmes peuvent se poser quand un occupant d'un appartement souhaite le sous-louer pour des raisons lucratives :

  • S'il est locataire, son assurance habitation ne couvre sûrement pas les dégâts causés par des tiers non référencés dans le foyer.
  • De plus, la sous-location est règlementée et peut même être prohibée selon ce qui est stipulé dans le contrat de bail signé entre le propriétaire et son locataire. Aussi, avant de se lancer dans cette opération, il est conseillé de vérifier les clauses de son contrat de location, car en cas d'infraction, le bail pourrait être rompu et des dommages et intérêts pourraient être dus au propriétaire (4).

De plus, si cette formule de sous-location de logement tente le locataire malgré les risques et son caractère illégal, il sera obligé d'être présent pour les états des lieux d'entrée et de sortie, s'il s'occupe en direct de la gestion du logement sous-loué à des occupants saisonniers.

Enfin, il lui restera à trouver un autre hébergement, soit en prenant ses vacances loin des sites olympiques, soit en rejoignant des proches dans un logement familial. Un point d'organisation qui n'est pas neutre non plus.

L'appât du gain pour les propriétaires et locataires de certains biens immobiliers bien situés sera sans doute plus fort qu'un statu quo pendant la période des JO 2024 en France. Pourtant, les risques et contraintes existent en termes d'assurances, de réglementation et de problématique de relogement. A chacun de faire son expérience (plus ou moins sportive) des JO en France.

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(1) https://www.paris2024.org/fr/sites-de-competition/ et CARTE. Paris 2024 : quels sports sur quels sites... Visualisez l'ensemble des lieux de compétition des Jeux olympiques (francetvinfo.fr)
(2) Etude Liwango & Likibu - JO Paris 2024 : les prix des locations de vacances explosent pour les Jeux Olympiques  -  TendanceHotellerie (3) https://www.etoa.org/wp-content/uploads/2022/07/Paris.SynthesePrevisions-JOP2024.pdf
(4) https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2449

Ségolène  Marquier
Ségolène  Marquier

Ségolène Marquier

Boursorama

rédactrice web

https://www.boursobank.com