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Taxi volant: faut-il vraiment y croire?
information fournie par Le Particulier pour Conso 23/11/2020 à 15:00

Des taxis volants dans le ciel des villes, un rêve en passe de devenir réalité. crédit photo : Polina MB/Shutterstock / Polina MB

Des taxis volants dans le ciel des villes, un rêve en passe de devenir réalité. crédit photo : Polina MB/Shutterstock / Polina MB

Des taxis volants dans le ciel de Paris ou Barcelone. Un rêve en passe de devenir une réalité. Il existe aujourd’hui près de 170 prototypes d’engins différents de part le monde. Si les questions du prix de la course et de l’autonomie de ces machines restent en suspend, ces drones géants pourraient bien peupler le ciel des villes dans les décennies à venir.

Des prototypes de taxis volants bien réels

Luc Besson en avait rêvé dans le Cinquième Elément. Les constructeurs automobiles et avionneurs l’ont fait. Le taxi volant n’est plus un mythe. Pour preuve, la récente présentation par Airbus de son CityAirbus. Une machine en forme de drone géant à plusieurs hélices, long de 8 mètres sur 8 mètres de large, 100 % électrique.

La machine est capable de décoller à deux mètres au-dessus du sol, sans pilote. A terme, l’engin, d’une autonomie de 15 minutes, devrait avoir la capacité de transporter 4 passagers à une vitesse de 120 Km/h. La RATP s’est d’ailleurs déjà dite intéressée par le CityAirbus et imagine déjà installer des «vertiports» un peu partout, permettant ainsi aux taxis volants de se recharger.

L’objectif d’Airbus est de lancer sa machine pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024 et d’offrir ainsi une liaison entre Roissy et Disneyland Paris ou entre Roissy et Saint-Denis. Dès 2030, l’entreprise imagine pouvoir desservir d’autres grands pôles économiques et touristiques comme la Défense ou Versailles.

A chaque pays son modèle

Mais Airbus n’est pas la seule entreprise dans la compétition. Le cabinet d’étude stratégique Oliver Wyman recense près de 170 prototypes d'aéronefs eVTOL dans le monde. Ils sont tous destinés à avoir la même fonction: proposer à l’ensemble de la population une flotte de taxis volants pour désengorger les routes.

Uber, leader du secteur des VTC, planche depuis plusieurs années sur un modèle similaire. Associé au constructeur automobile Hyundai , l’entreprise de San Francisco a annoncée qu’elle lancerait sa flotte aérienne dès 2023. Des voitures électriques capables de voler à une altitude de 300 à 600 m à une vitesse de 289km/h. Les taxis seront produits par la société américaine Joby aviation, qui vient de lever 100 millions de dollars pour produire ces immenses machines de douze rotors et cinq places.

En Chine, la société Ehang a réalisé en janvier 2020, son premier vol sans pilote, durant 5 minutes avec à son bord un passager. La firme espère lancer ses premiers vols commerciaux en Chine dès la fin de l’année 2020. Même le motoriste britannique Rolls Royce a dévoilé son prototype de taxi hybride sans pilote, capable de couvrir une distance de 800 kilomètres et de transporter jusqu’à 5 passagers. Nommé RR eVTOL, il devrait entrer en service en 2023.

Des freins encore importants

Si le défi technologique semble avoir été surmonté encore faudra-t-il trouver un modèle économique viable pour ces engins. Selon les simulations réalisées à ce jour, il faudrait compter près de 300 euros pour un trajet de 15 minutes en Île-de-France, les coûts de productions et d’exploitation de ces machines se chiffrant parfois jusqu’à 1 million d’euro le taxi.

Se pose également la question de la règlementation. Qui pourra conduire ces taxis? Des pilotes d’avions? Des particuliers? Comment réguler la circulation dans les air? Sera-t-il possible de survoler les autoroutes? Les gens sont-ils prêts à se déplacer pour aller au travail ou à un rendez-vous en taxi volant? Enfin, la question de l’autonomie et la nécessaire réalisation de bornes de recharge suppose des investissements colossaux et des coûts d’entretien des bornes tout aussi importants. Autant de questions qui à l’heure actuelle restent sans réponse.

Taxi volant: des prix à revoir

Près de 300 euros la course. C’est le prix que pourrait coûter un trajet de 15 minutes en taxi volant. Ce prix reste bien trop élevé pour devenir populaire même si Uber cherche déjà à rendre ce type de service public accessible en misant des flottes mutualisées, capables de faire de nombreux allers-retours en s’appuyant sur les stations héliports déjà existants. Mais la concurrence risque d’être rude, tant les transports en villes sont nombreux et de plus en plus accessibles. Aujourd’hui, un Parisien à le choix pour se déplacer entre un abonnement à un service de trottinette électrique de type de Lime (5,99 euros/semaine), ou un forfait vélib’ V-Max (8,30 euros/mois). A cela s’ajoute l’offre de scooter électrique de Cityscoot (60 euros les 220 + 0,24 centimes d’euros la minutes) ou Zeway (130 euros/ mois), les taxis et les VTC dont les prix se rapprochent sensiblement (environ 15 euros les 15 minutes de course pour les formules économiques). Reste l’incontournable ticket de métro qui pour 1,90 euros vous conduit dans tout Paris.

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