La dette de Paris a plus que doublé depuis le début du premier mandat d'Anne Hidalgo.

Anne Hidalgo à Paris, le 14 juillet 2025. ( POOL / MOHAMMED BADRA )
La ville de Paris ne peut plus financer ses investissements autrement que par l'emprunt, alors que la municipalité est déjà endettée à hauteur de 9,3 milliards d'euros, indique la chambre régionale des comptes d'Île-de-France. La maire Anne Hidalgo conteste la fiabilité ce rapport qui épingle sa situation financière "dégradée".
Publié à six mois des municipales , le document passe au crible les finances de la plus grosse collectivité de France de 2021 à 2024, période marquée par "plusieurs crises" (Covid, inflation, crise du marché immobilier...).
Il pointe une "situation financière qui s'est dégradée, ne permettant plus à la ville de financer ses investissements autrement que par un recours à l'emprunt". Les dépenses de fonctionnement ont davantage progressé que les recettes tandis que la collectivité parisienne a poursuivi une "politique d'investissement ambitieuse, notamment pour créer des logements sociaux et poursuivre son action en faveur de la transition écologique", relève le rapport.
L'encours de la dette s'élève à 9,3 milliards d'euros à fin 2024, en progression de près de 20% entre 2021 et 2024. Il était de 4,2 milliards d'euros en 2014, ce qui représente une hausse globale de 120% depuis le début du premier mandat d'Anne Hidalgo, selon la chambre.
"Approximations"
Dans sa réponse, l'édile socialiste pointe des "approximations" venant fragiliser selon elle la fiabilité du rapport qui sera débattu au Conseil de Paris début octobre.
"Nous assumons notre emprunt qui n'a servi qu'à investir", se défend son adjoint aux finances Paul Simondon, interrogé par l' AFP .
"La situation est tendue à Paris comme dans toutes les collectivités que l'État ponctionne pour combler une partie de son déficit", dénonce l'élu, rappelant le niveau de la dette publique qui a bondi à plus de 3.400 milliards d'euros, selon les chiffres publiés jeudi par l'Insee.
"Cette situation est le résultat d'une politique irresponsable" , a réagi dans un communiqué Rachida Dati, candidate de LR aux municipales, dont le groupe a proposé un plan d'économies de 300 millions d'euros.
Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons à l'hôtel de ville, promet lui un "audit indépendant".
Anne Hidalgo est prise dans une polémique sur ses notes de frais de représentation, notamment en vêtements de luxe, révélées par une association. Les montants, d'au moins 75.000 euros sur quatre ans, n'ont pas dépassé les plafonds encadrés par la loi, se défend l'entourage de la maire qui a porté plainte contre X pour "dénonciations calomnieuses".
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