L'extérieur du bâtiment du Conseil de la Réserve fédérale à Washington
par Howard Schneider
Une "majorité substantielle" de responsables de la Réserve fédérale (Fed) ont soutenu en septembre une baisse des taux inhabituelle de 50 points de base pour lancer le cycle d'assouplissement monétaire de la banque centrale américaine, selon le compte-rendu publié mercredi de la dernière réunion de l'institution.
Toutefois, montrent les "minutes" de la réunion des 17-18 septembre, un consensus encore plus important apparaît à propos de l'idée que cette décision n'engage pas la Fed à respecter un quelconque seuil ou calendrier pour réduire les coûts d'emprunt.
Les partisans d'une baisse des taux d'un demi-point de pourcentage en septembre ont "observé qu'un tel recalibrage de la politique monétaire permettrait de l'aligner davantage sur les récentes indicateurs concernant l'inflation et le marché du travail", est-il écrit dans le document.
D'autres responsables de la Fed ont noté qu'il avait été envisageable de baisser les taux dès le mois de juillet et que les données recueillies entre-temps ont seulement renforcé le scénario d'un assouplissement monétaire.
"Certains" participants à la réunion de septembre ont cependant prôné en faveur d'une baisse de seulement 25 points de base, tandis que "plusieurs autres" ont indiqué qu'ils auraient "pu soutenir" une telle mesure, montre le compte-rendu.
Alors qu'une baisse des taux d'un demi-point de pourcentage illustre traditionnellement les craintes de la Fed à propos d'un ralentissement trop important de l'économie, la décision de septembre "ne doit pas être interprétée comme la preuve d'un horizon économique moins favorable".
"Il était important de communiquer", est-il écrit dans les minutes, les responsables de la Fed ayant souligné après la réunion qu'ils voyaient leur décision comme un "recalibrage" destiné à tenir compte du net repli de l'inflation.
Reste que des responsables de la Fed ont des préoccupations croissantes à propos du marché du travail, certains d'entre eux notant les récentes hausses des inscriptions au chômage.
(Howard Schneider; version française Jean Terzian)
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