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"Une taxe d'accès à la France" : le PDG d'Air France-KLM s'insurge contre la fiscalité "irresponsable" sur les billets d'avion
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/01/2025 à 08:43

Benjamin Smith est sorti de sa réserve pour mettre en garde face à la hausse annoncée de la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA) et ses conséquences sur la compagnie, qui perd structurellement des parts de marché par rapport à ses rivales étrangères.

Benjamin Smith, le 12 avril 2023, à Amsterdam ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Benjamin Smith, le 12 avril 2023, à Amsterdam ( AFP / LUDOVIC MARIN )

"Une nouvelle taxe a déjà été introduite l'année dernière. La France deviendrait le pays où le transport aérien est le plus taxé en Europe!". Dans un entretien au Parisien, le directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith, a étrillé le projet "irresponsable" de l'exécutif d'envisager d'augmenter la taxe sur les billets d'avion.

"C'est irresponsable", a-t-il lancé dans une interview au quotidien d'information nationale, au sujet de la volonté du gouvernement, en quête de fonds pour limiter le déficit budgétaire, d'alourdir la fiscalité du transport aérien. Le PDG de la compagne déplore ainsi que "la France deviendrait le pays où le transport aérien est le plus taxé en Europe", a-t-il dit dans l'édition du journal datée de lundi 20 janvier. "Si une hausse de la taxe devait se confirmer, ce que je ne souhaite surtout pas, nous demandons qu'elle soit, au moins, fléchée vers la décarbonation du secteur aérien", a-t-il ajouté. Les fédérations du secteur aérien avaient déjà réagi lundi dernier, appelant le gouvernement à réviser son projet de taxe et exigeant une concertation.

La destination France peut-elle en souffrir?

La nouvelle ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, avait affirmé la semaine précédente être favorable à une augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) pour contribuer à la réduction du déficit public.

Le gouvernement de Michel Barnier avait déjà proposé dans son projet de budget 2025 un triplement de cette taxe et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, pour un total d'un milliard d'euros, provoquant l'ire du secteur qui avait enjoint le nouveau gouvernement à repartir du projet "plus équilibré" adopté en novembre par le Sénat. Mais Amélie de Montchalin a décidé de maintenir la hausse de la TSBA à l'ordre du jour, arguant qu'il s'agissait d'une "mesure de justice fiscale et écologique".

Benjamin Smith a lui mis en garde contre une hausse qui pèsera sur les voyageurs et sur la destination France. "Depuis 20 ans, nous perdons 1 à 2% de parts de marché par an au profit de compagnies étrangères. Le risque c'est de déplacer la valeur que notre trafic génère dans d'autres pays", a-t-il dit, évoquant une "taxe d'accès à la France".

21 commentaires

  • 20 janvier 11:13

    On taxe alors que la solution est de réduire les dépenses.


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