
( ANP / REMKO DE WAAL )
Un magasin Primark de Mulhouse est bloqué mercredi par des salariés en grève qui entendent protester contre le licenciement de sept d'entre eux à la suite d'un précédent débrayage en mars.
A l'appel de la CGT, une centaine de personnes -militants syndicaux, simples salariés du site mais également d'autres magasins de l'enseigne de prêt-à-porter irlandaise- occupent depuis 10H00 l'entrée du magasin, empêchant l'accès des clients, a constaté un correspondant de l'AFP.
Au cœur du mouvement, qui doit durer toute la journée, des salariés ayant participé à un premier mouvement le 22 mars et licenciés depuis, "une atteinte au droit de grève" qui relève de la "répression syndicale", selon la CGT.
"Rien que sur le magasin de Mulhouse, la direction a convoqué 10 salariés grévistes à des entretiens disciplinaires et déjà sept d'entre eux ont été licenciés pour des motifs totalement fallacieux", a déclaré à l'AFP Elodie Ferrier, secrétaire fédérale CGT Commerce et Services.
"Le patronat de nos secteurs ne se cache plus, il assume sans complexe les discriminations et répressions en tout genre infligées à nos militants CGT dans les entreprises du commerce et des services", a-t-elle accusé.
La Fédération CGT Commerce et Services exige l'arrêt immédiat des sanctions et la réintégration des salariés licenciés.
Le 22 mars, une vingtaine de salariés s'étaient rassemblés durant trois heures devant l'entrée du magasin, resté ouvert. Il s'agissait du premier débrayage de l'enseigne ouverte à Mulhouse en 2023.
La CGT entendait dénoncer des conditions de travail dégradées, un management "toxique", des problèmes de paie récurrents, une discrimination et une entrave syndicale.
Le 16 avril, une cinquantaine de personnes, dont une vingtaine d'employés, avaient à nouveau manifesté.
Contactée à chaque fois, la cellule communication du groupe Primark n'a pas répondu aux questions de l'AFP.
Primark vend des vêtements dans 453 boutiques réparties dans 17 pays et emploie 80.000 personnes.
Le directeur exécutif de l'enseigne irlandaise, Paul Marchant, a démissionné fin mars après une enquête sur son "comportement" envers une femme, suscitant l'ire de sa maison mère, Associated British Foods (ABF), qui a dit défendre "un environnement de travail sûr, respectueux et inclusif".
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