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Ukraine-La France ne veut pas d'une "capitulation" de Kyiv, dit Barrot
information fournie par Reuters 20/11/2025 à 10:02

Emmanuel Macron rencontre Volodimir Zelensky au Palais de l'Élysée à Paris

Emmanuel Macron rencontre Volodimir Zelensky au Palais de l'Élysée à Paris

La paix en Ukraine ne doit pas passer par une "capitulation" de Kyiv face à la Russie, a déclaré jeudi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Les Etats-Unis ont signifié au président ukrainien Volodimir Zelensky que Kyiv devait accepter un plan établi par Washington pour mettre fin à la guerre qui prévoit notamment la cession de territoires et d'armes par l'Ukraine, ont déclaré mercredi deux sources au fait de la question.

Volodimir Zelensky, qui était mercredi à Ankara pour des discussions avec son homologue turc dans le cadre d'une nouvelle initiative visant à relancer les négociations de paix avec la Russie, doit recevoir ce jeudi à Kyiv des responsables de l'armée américaine.

"Nous voulons la paix, les Ukrainiens veulent la paix, une paix juste qui respecte la souveraineté de chacun, une paix durable qui ne puisse pas être remise en question par de futures agressions, mais la paix, ça ne peut pas être la capitulation", a déclaré Jean-Noël Barrot, à Bruxelles, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE).

"Nous ne voulons pas de capitulation de l'Ukraine et vous imaginez bien que les Ukrainiens, qui résistent de manière héroïque depuis plus de trois ans maintenant contre une agression désinhibée de la part de la Russie, refuseront toujours toute forme de capitulation", a-t-il ajouté.

"Ce que nous constatons, c'est qu'aujourd'hui c'est la Russie de Vladimir Poutine qui constitue un obstacle à la paix", a également dit Jean-Noël Barrot. "Le principe d'une paix doit commencer par un cessez-le-feu sur la ligne de contact, qui permettra d'engager des discussions sur la question des territoires et sur la question des garanties de sécurité."

Aucun entretien en face à face n'a eu lieu entre négociateurs russes et ukrainiens depuis une réunion à Istanbul en juillet. Les efforts pour relancer les pourparlers semblent gagner en intensité, bien que Moscou n'ait consenti pour l'heure aucune concession sur sa position initiale.

Vladimir Poutine avait exposé ses conditions en juin 2024, exigeant que Kyiv renonce à rejoindre l'Otan et retire ses troupes de quatre provinces que Moscou revendique comme faisant partie de la Russie. Moscou n'a donné aucun signe de renoncer à ces exigences et l'Ukraine affirme qu'elle ne les acceptera pas.

"Ce que nous, Européens, avons toujours soutenu, c'est une paix durable et juste, et nous saluons tous les efforts déployés pour y parvenir. Bien sûr, pour qu'un plan fonctionne, il faut que les Ukrainiens et les Européens y adhèrent", a déclaré jeudi la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Kaja Kallas, à Bruxelles.

L'UE prévoit d'adopter ce jeudi des sanctions à l'encontre de six magistrats russes "responsables de procès politiques" et contre quatre officiers pénitentiaires responsables de mauvais traitements à l'égard de prisonniers politiques, a fait savoir par ailleurs Jean-Noël Barrot.

(Rédigé par Benjamin Mallet ; édité par Blandine Hénault)

9 commentaires

  • 12:02

    Comme si la France avait son mot à dire...


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