par Tarek Amara
Le candidat à la présidentielle Ayachi Zammel a été condamné à 20 mois de prison par un tribunal tunisien, a déclaré mercredi son avocat, à quelques jours du scrutin qui doit se tenir le 6 octobre et que l'opposition considère déjà comme faussé.
Ayachi Zammel, à la tête du parti d'opposition Azimoun, a été arrêté il y a deux semaines, accusé de falsification de parrainages, ce qu'il nie.
"Le verdict d'aujourd'hui est motivé politiquement, injuste et vise à saper ses chances dans la course présidentielle", a déclaré son avocat, Abdessattar Massoudi.
Le tribunal administratif de Tunisie a ordonné la semaine dernière à la commission électorale de réintégrer deux candidats au scrutin présidentiel d'octobre, qu'elle avait éliminés de la course, afin de ne pas compromettre la légitimité de l'élection.
Selon les membres de l'opposition, la commission électorale n'est plus indépendante et son seul objectif est de garantir une victoire facile à Kaïs Saïed, accusations que l'organisme nie, assurant être neutre.
Ayachi Zammel représente un sérieux défi pour Kaïs Saïed, le président tunisien candidat à sa réélection, élu démocratiquement en 2019.
Ce dernier a dissous le Parlement deux ans plus tard, révoqué le gouvernement et dirige depuis le pays par décrets. Il a déclaré l'année dernière qu'il ne livrerait pas le pays à des "non-patriotes" et présente ses mesures comme essentielles à la lutte contre la corruption.
(Zhifan Liu pour la version française)
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