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"Tuer la bête" de l'inflation : le FMI exhorte l'Europe à poursuivre les hausses de taux
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/04/2023 à 11:16

Selon Alfred Kammer, la politique de redressement monétaire de la BCE doit continuer jusqu'à mi-2024.

Alfred Kammer, le 14 octobre 2022, à Washington ( AFP / BRENDAN SMIALOWSKI )

Alfred Kammer, le 14 octobre 2022, à Washington ( AFP / BRENDAN SMIALOWSKI )

Les banques centrales européennes doivent "tuer la bête" de l'inflation, sans être tentées de faire une "pause" dans leur relèvement des taux d'intérêt, a estimé vendredi le directeur du Fonds monétaire international (FMI) pour l'Europe. La question d'un éventuel répit dans la hausse des taux avait provoqué des divisions au sein de la BCE. La Banque centrale tiendra sa prochaine réunion le 4 mai et, compte tenu du ralentissement de l'inflation dans les 20 pays de la zone euro, tous les regards se tournent vers ses responsables pour savoir s'ils procéderont à un nouveau relèvement, et de quelle ampleur.

"Il faut aller tuer cette bête. Si potentiellement vous commencez à faire une pause, que vous faites prématurément une fête, l'histoire est pleine d'exemples où il vous faut un deuxième essai pour freiner l'inflation et vous faites une deuxième fois des dégâts à l'économie" , a plaidé Alfred Kammer, lors d'un point presse sur l'économie européenne organisé à Stockholm.

Monter les taux "davantage" et "plus longtemps"

Pour maîtriser une vague inflationniste mondiale, mais particulièrement forte aux Etats-Unis et en Europe, les banques centrales occidentales ont considérablement relevé leurs taux d'intérêt depuis l'an dernier, provoquant un coup de frein de l'économie mondiale et des inquiétudes pour le secteur bancaire.

Au moment où l'inflation ralentit des deux côtés de l'Atlantique, le FMI appelle toutefois à poursuivre en priorité les efforts pour contenir la flambée des prix.

Pour la Banque centrale européenne (BCE), qui a déjà relevé ses taux d'intérêt au plus haut depuis octobre 2008, dans une fourchette de 3% à 3,75%, cela doit se traduire par "davantage" de hausses de taux pour "plus longtemps", a estimé M. Kammer.

Cette politique de resserrement monétaire de la BCE doit durer "jusqu'à mi-2024, afin de ramener l'inflation à son objectif (de 2%, NDLR) quelque part en 2025", selon l'économiste allemand.

Pour le FMI, le besoin de ralentir l'inflation passe avant les inquiétudes à l'égard du système bancaire et financier, à même selon lui d'encaisser les tensions. "Et il n'y a pas de débat là-dessus", a estimé M. Kammer. "Nous estimons que le système bancaire doit être capable de gérer le stress venu de ce côté", a-t-il dit.

Malgré les inquiétudes provoquées par les récentes déconfitures de la banque américaine SVB ou du géant helvétique Crédit Suisse, "en Europe, nous avons un système bancaire sain, bien capitalisé, très régulé et bien surveillé", a justifié le responsable du FMI.

En plus des efforts des banques centrales, le Fonds appelle également les pays européens à réduire leurs déficits budgétaires et la taille de leurs dispositifs de soutien à l'inflation pour accompagner le mouvement.

Interrogé sur les risques pour la croissance, Alfred Kammer a souligné que le chômage restait faible en Europe et que l'économie européenne "était à pleine capacité". Quant aux salaires, il n'y a pas jusqu'ici d'emballement constaté avec la hausse des prix. "Pour l'instant, nous avons vu des hausses plutôt modérées (...) et il y a un peu de marge pour des hausses de salaire", a estimé l'économiste.

4 commentaires

  • 28 avril 12:14

    Par moment je me demande, Mig737, si cette flambée de l'énergie ne satisfait pas nos dirigeants progressistes.


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