Membre du conseil d'administration de la Réserve fédérale et candidat probable à la succession de son actuel président, Christopher Waller estime que l'institution ne devrait pas attendre beaucoup pour baisser ses taux directeurs.

Jerome Powell, à Washington DC, le 18 juin 2025 ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / WIN MCNAMEE )
Après les nouvelles attaques de Donald Trump sur Jerome Powell, le chef d'Etat américain accusant le président de la Fed d'être "politisé, un haut-responsable de l'institution a estimé que la Réserve fédérale américaine devrait rapidement baisser ses taux directeurs, dès sa réunion de juillet, sans attendre que le marché de l'emploi ne tangue.
"Je ne pense pas que nous devrions attendre beaucoup plus", a déclaré le gouverneur de la Fed Christopher Waller lors d'une interview à la chaîne de télévision américaine CNBC .
Mercredi, la banque centrale des États-Unis a décidé de laisser ses taux directeurs inchangés pour la quatrième fois de suite. Son président Jerome Powell a laissé entendre que l'institution monétaire ne devrait pas dévier rapidement de sa posture attentiste, inquiète de voir l'inflation repartir avec les droits de douane mis en place par le président Donald Trump.
La Fed prendra "des décisions plus avisées et meilleures si nous attendons encore quelques mois ou le temps qu'il faudra pour avoir une idée réelle de la manière dont cela se répercute sur l'inflation", a affirmé Jerome Powell en conférence de presse.
Le gouverneur Waller, considéré comme un possible candidat à la succession de Jerome Powell, a martelé le message inverse vendredi 20 juin.
"Je pense que nous devons baisser (les taux directeurs) et voir ce qui se passe avec l'inflation. Si cela tourne vraiment mal et que les gens deviennent très nerveux, nous pourrions tout simplement faire une pause", a-t-il dit sur CNBC .
"Entamer le processus" et aviser
"Nous devrions commencer à envisager une diminution des taux directeur lors de la prochaine réunion (le 30 juillet), car nous ne voulons pas attendre que le marché de l'emploi se dégrade", a-t-il insisté. Selon lui, les droits de douane n'auront pas d'effet durable sur l'inflation. "Nous avons été sur pause pendant six mois, en pensant qu'il y aurait un gros choc des droits de douane sur l'inflation. Nous ne l'avons pas vu", a-t-il relevé.
Interrogé sur le rythme de baisse adéquat, alors que Donald Trump réclame une réduction des taux d'au moins un point de pourcentage, Christopher Waller a estimé qu'il fallait "commencer lentement (...) pour s'assurer qu'il n'y ait pas de grosse surprise". "Mais entamer le processus (de baisse), c'est la clé. Et s'il y a un gros choc, peut-être en raison du conflit au Moyen-Orient, on pourra faire une pause", a-t-il plaidé.
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