D'une portée de 40 kilomètres, le système de missile antiaérien développé par l'industriel allemand Diehl Defense est notamment employé sur le théâtre ukrainien.

Un système IRIS-T SLM, au camp militaire de Todendorf, en 2024 (illustration) ( AFP / DANIEL BOCKWOLDT )
Dans le cadre de son réarmement face à la menace russe à l'est, le gouvernement suédois a annoncé lundi 23 juin l'achat de systèmes de défense aérienne de fabrication allemande pour un montant de neuf milliards de couronnes (810 millions d'euros), au moment où le pays nordique accroît ses dépenses de défense.
L'IRIS-T SLM, fabriqué par l'entreprise allemande Diehl, est un système de missiles de défense aérienne à moyenne portée. "Ce système de défense aérienne est le premier que nous acquérons et peut-être l'une des capacités les plus importantes que la Suède ait acquises depuis l'achat de Patriot dans les années 1990", a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson lors d'une conférence de presse.
"Réarmement rapide"
La guerre en Ukraine a été un "révélateur de l'importance d'une défense aérienne solide", a dit le ministre de la Défense, Pal Jonsson, présent aux côtés du Premier ministre. Cet investissement s'inscrit dans le cadre du "réarmement rapide en cours" , a poursuivi le Premier ministre.
La Suède avait considérablement réduit ses dépenses de défense après la fin de la guerre froide, mais a fait marche arrière après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Le gouvernement suédois a annoncé qu'il souhaitait ajouter quelque 300 milliards de couronnes à ses dépenses de défense au cours de la prochaine décennie, ce qui porterait le budget de la défense à 3,5 % du PIB d'ici à 2030, contre 2,4 % actuellement.
Le pays nordique a abandonné deux siècles de non-alignement militaire et a demandé à adhérer à l'Otan après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, devenant le 32e membre de l'alliance en mars de l'année dernière. Donald Trump exige que les alliés de l'Otan s'engagent à consacrer 5% de leur PIB à la défense, et ses membres tenteront de parvenir à un accord lors d'une réunion cette semaine. Le secrétaire-général de l'organisation, Mark Rutte, a exhorté les membres à s'engager à consacrer 3,5% de leur PIB aux dépenses militaires stricto sensu d'ici à 2032, et 1,5% de plus aux dépenses plus générales liées à la sécurité.
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