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Stabilité budgétaire : la Bundesbank met en garde contre trop de "flexibilité" dans l'Union européenne
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/11/2022 à 14:50

L'institution réclame des "règles vraiment strictes, robustes et simples", malgré les demandes des pays du sud de l'Europe.

( AFP / ANDRE PAIN )

( AFP / ANDRE PAIN )

Alors que Bruxelles doit dévoiler ses pistes de réforme des "critères de Maastricht" imposés aux États membres de l'UE, le président de la Banque fédérale allemande (Bundesbank) a mis en garde jeudi 3 novembre contre une "trop grande flexibilité" budgétaire en Europe.

"Nous ne devrions pas accepter une trop grande flexibilité" budgétaire, a estimé Joachim Nagel lors d'une rencontre économique à Madrid, en assurant que les "marges" offertes aux États membres ont souvent été utilisées par le passé pour "fragiliser" les règles communes. Le zone euro n'est pas une "union monétaire parfaite" et "nous devons trouver des façons intelligentes de surmonter cela" en utilisant "des instruments qui l'améliorent un peu", a poursuivi le banquier central, en référence au Pacte de stabilité et de croissance européen.

"Des règles vraiment strictes, robustes et simples"

"Je pense donc qu'il est important d'avoir des règles vraiment strictes, robustes et simples", afin que les pays européens ne "contournent" pas les objectifs fixés par les institutions européennes.

Ces propos surviennent alors que la Commission européenne doit dévoiler ses grandes orientations pour réformer les règles budgétaires européennes, fortement mises à mal par les dépenses engagées face à la pandémie de Covid puis face à la flambée de l'inflation. En vertu du Pacte de stabilité et de croissance, la dette publique des États membres doit en théorie rester inférieure ou égale à 60% du PIB , même si des aménagements ponctuels sont possibles, et le déficit public ne doit pas dépasser 3% du PIB.

Ces règles, également appelés "critères de Maastricht", ont été suspendues à cause de la crise du Covid-19. Si aucun accord n'est trouvé entre les pays membres de la zone euro, elles doivent en principe redevenir obligatoires en 2023.

La Commission européenne, qui devait dévoiler ses pistes de réforme "fin octobre", a reconnu ces derniers mois "des divergences de vues" persistantes entre partenaires européens dans la recherche du bon équilibre entre croissance économique et désendettement. Le débat oppose principalement les pays du nord de l'Europe, attachés au maintien de règles communes contraignantes, et les pays surendettés du sud de l'Europe, comme l'Espagne et l'Italie, qui souhaitent que soient mieux prises en compte les contraintes spécifiques de chaque pays.

1 commentaire

  • 03 novembre 22:36

    Et oui, les fourmis du nord ont en mare de payer pour les cigales du sud, dont la France. Il va falloir se mettre au boulot, n en déplaise à nos gentils syndicats français.


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