L'anti-Corbyn est arrivé ! Il est modéré, très bien éduqué, urbain, caustique et bien dans sa peau. Sir Keir Starmer, porte-parole du cabinet fantôme travailliste sur le Brexit, est un avocat de formation qui dirigea entre 2008 et 2013 le service des poursuites pénales de la Couronne, ce qui lui a valu son titre nobiliaire. Né à Londres, ce fils d'ouvrier a été élu à la Chambre des communes en 2015 pour représenter la circonscription d'Holborn and St Pancras, l'un des quartiers « bobo » de la capitale.
Sa nomination en juillet 2016 au poste de « ministre du Brexit » au sein du contre-gouvernement travailliste a propulsé ce néophyte en politique sous les feux de la rampe, à la une de toutes les émissions politiques. Depuis David Owen, autre inconnu nommé au Foreign Office à la fin des années 70, Westminster n'avait jamais connu pareille ascension éclair.
Corbyn avait besoin à ses côtés d'un collaborateur capable de décortiquer la législation européenne pour batailler contre la voie choisie par le gouvernement de Theresa May en vue de sortir de l'Union européenne. Keir Starmer n'a pas son pareil pour interpréter les textes juridiques les plus touffus. La pensée claire, la répartie bien argumentée et des dossiers soigneusement préparés tiennent la dragée haute à son alter ego conservateur.
Dissensions chez les travaillistes
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