Des étoiles à nouveau alignées… Et une ambiance morose. Quelque 200 élus du Rassemblement national se réunissent à Fréjus (Var) ce week-end, pour une rentrée politique qui marque le lancement de la campagne de Marine Le Pen. Officiellement, le parti se sent les voiles gonflées : la sécurité, angle mort de la politique d'Emmanuel Macron, est à nouveau au premier rang des préoccupations des Français, et la droite parle de tant de voix qu'elle reste inaudible. « Ensauvagement », « localisme », « souverainisme »… Les idées longtemps portées par le Rassemblement national sont à la mode.
Et pourtant, les élus RN ont pris le train, vendredi soir, en traînant des pieds : le parti, financièrement à genoux, a mangé la poussière aux dernières municipales. « C'est un répulsif », tranche le maire de Béziers, Robert Ménard, élu en 2014 avec le soutien du RN (et réélu ce printemps au premier tour), mais qui n'en a jamais été membre. Et qui, aujourd'hui, s'impatiente : si Marine Le Pen et son parti ont longtemps incarné et servi les idées des électeurs les plus à droite, les mêmes plombent aujourd'hui leurs chances, pense-t-il, d'accéder au pouvoir. Entretien.
Le Point : Écouterez-vous le discours de Marine Le Pen dimanche ?
Robert Ménard : Bien sûr, avec attention. Elle est une actrice incontournable de la scène politique, et j'ai des sympathies avec ce qu'elle
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