( AFP / FRANCK FIFE )
La Banque de France, dont l'une des activités consiste à attribuer aux entreprises une cotation sur leur risque de crédit, relèvera le seuil de chiffre d'affaires des entreprises concernées en janvier, de 750.000 euros à 1,25 million, a-t-elle annoncé jeudi.
Le seuil, ont expliqué lors d'une conférence de presse les responsables de la direction des entreprises de la banque, n'avait pas été relevé depuis plus de 40 ans.
S'il avait suivi l'évolution de l'inflation, il atteindrait aujourd'hui plus de 2 millions d'euros.
Avec cette mesure, quelque 7% des entreprises devraient sortir de la cotation.
Celle-ci "mesure la capacité d’une entreprise à honorer ses engagements financiers sur un horizon de un à trois ans", a expliqué la directrice des Entreprises Emilie Quema.
L'entreprise se voit attribuer une note composée d'une lettre en fonction de son chiffre d'affaires, et d'un chiffre éventuellement suivi d'un signe + ou - en fonction de sa cote de crédit.
Par exemple, une entreprise ayant un chiffre d'affaires compris entre 50 et 150 millions d'euros, avec une cote de crédit "très satisfaisante", aura une note C2-.
Cette notation reste confidentielle, sauf pour l'entreprise, qui en est informée chaque année par courrier, et les organismes prêteurs.
La Banque de France espère revenir avec cette mesure autour de 300.000 cotations par an comme c'était le cas en 2022 sur le chiffre d'affaires 2021 (325.105 entreprises ont été cotées en 2003) : un objectif encore "ambitieux", selon la directrice adjointe Lisa Schirmer.
Le nombre de cotations a fortement augmenté depuis deux ans, en raison de l'inflation qui gonfle les chiffres d'affaires, et d'une alimentation devenue automatique de la Banque par les données fiscales de l'entreprise transmises par la Direction générale des Finances publiques.
Toutes les banques centrales ne pratiquent pas cet exercice, a remarqué Mme Schirmer, et celles qui le font se limitent à 30.000 à 50.000 entreprises étudiées par an.
Le changement de seuil sera effectif le 13 janvier. Un courrier pour les en avertir doit être adressé à toutes les entreprises dont le chiffre d'affaires est compris entre 750.000 et 2,5 millions d'euros.
Une communication est organisée également auprès des banques et grandes organisations professionnelles, relayée par les 95 succursales de la Banque de France dans le pays.
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