Le calme semblait revenu mardi à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge après l'entrée en vigueur à minuit (17h00 GMT lundi) d'un accord de cessez-le-feu entre les deux pays.
La trêve, annoncée lundi par la Malaisie, est intervenue après cinq jours d'accrochages meurtriers qui ont fait au moins 40 morts, majoritairement des civils, et 300.000 déplacés de part et d'autre de la frontière, une flambée de violence inédite depuis treize ans entre les deux pays qui s'opposent depuis des décennies sur le tracé de leur frontière commune.
La Thaïlande a accusé le Cambodge d'avoir mené des attaques dans au moins cinq zones après l'instauration de la trêve, ce qu'a démenti le ministre cambodgien de la Défense, Tea Seiha.
L'armée thaïlandaise a toutefois annoncé qu'en dépit de ces incidents, des commandants militaires locaux s'étaient rencontrés à la frontière pour consolider le cessez-le-feu, geler tout mouvement de troupes et faciliter le rapatriement mutuel des victimes de chaque camp, morts ou blessés.
La mort d'un soldat cambodgien lors d'un accrochage en mai dernier a incité les deux royaumes à masser des troupes à la frontière, avant que n'éclatent les hostilités le 24 juillet, les deux pays s'accusant mutuellement de les avoir déclenchées après des semaines de tensions.
Le cessez-le-feu a été obtenu sous la pression du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, de la Chine et du président américain Donald Trump, qui a menacé Bangkok et Phnom Penh de suspendre les négociations commerciales en cours avec Washington.
La Thaïlande et le Cambodge, dont les Etats-Unis sont le premier débouché à l'exportation, sont menacés par l'administration américaine de droits de douane de 36% d'ici au 1er août.
(Rédigé par Panu Wongcha-um et Panarat Thepgumpanat; Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Tangi Salaün)
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