
Le nouveau président du Medef Patrick Martin à Meudon le 6 juillet. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"Cette nomination pose la question des règles de nomination aux postes clés des institutions européennes, qui devraient par ailleurs être définis et identifiés comme tels à l'avenir", a indiqué le Medef.
Du "mépris pour l’opinion publique européenne". La principale organisation patronale française, le Medef, s'est indignée du recrutement controversé de l'Américaine Fiona Scott Morton à un poste clef de la régulation des géants de la tech. "Le Medef souhaite s’associer à l’initiative transpartisane (RenewEurope, PPE, PSOE et le coprésident des Verts/ALE) du Parlement européen demandant à la Commission européenne de revoir sa décision", a déclaré le syndicat patronal dans un communiqué.
L'exécutif européen, présidé par Ursula von der Leyen, avait annoncé mardi que Fiona Scott Morton, professeure d'économie à l'université de Yale, avait été choisie comme nouvelle économiste en chef à la Direction générale de la concurrence. Cette nomination a provoqué des réactions indignées, en particulier en France.
"Au moment où il est impératif que l'Union européenne retrouve plus de souveraineté et une autonomie stratégique (...) il est regrettable de retrouver dans l’administration bruxelloise toujours autant de naïveté et d'indifférence, voire de mépris pour l’opinion publique européenne à quelques mois de futures élections majeures pour l’avenir de l'UE", s'est indigné le Medef. "Cette nomination, au-delà du cas présent, pose la question des règles de nomination aux postes clés des institutions européennes, qui devraient par ailleurs être définis et identifiés comme tels à l'avenir", estime-t-il, demandant que "certaines règles internes à la Commission et au Parlement européen soient revues afin de réserver les postes stratégiques à des ressortissants des 27 pays membres de l’UE".
"La décision a été prise"
Des élus de tous horizons politiques ont pointé les anciennes fonctions de Fiona Scott Morton qui fut responsable de l'analyse économique à la division antitrust du ministère américain de la Justice, de mai 2011 à décembre 2012, et consultante pour de grands groupes de la tech comme Amazon, Apple et Microsoft.
Vendredi, la Commission européenne a adressé une fin de non-recevoir au gouvernement français qui réclamait l'annulation de son recrutement. "La décision a été prise. Nous ne voyons pas de raison de la reconsidérer", a déclaré la porte-parole de la Commission, Dana Spinant, lors d'un point de presse.
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